En 2012, la ville de Thiers, dans le Puy-de-Dôme, a vu trois de ses immeubles s’effondrer, heureusement sans faire de victimes. Pour pallier ce risque, la municipalité investit en remettant les immeubles très anciens de son centre médiéval en état.
Médiéval et en partie classé aux monuments historiques, le centre-ville de Thiers, dans le Puy-de-Dôme, est composé de 6.000 immeubles très anciens, dont certains sont en très mauvais état. Depuis les années 1990, plus d'un millier ont été réhabilités, mais il en reste 500 dans un état parfois très préoccupant.
En janvier 2012 d'ailleurs, trois d’entre s'étaient effondrés. Des bâtiments qui étaient en cours de réhabilitation et qui font aujourd'hui encore l'objet d'un contentieux juridique. Ici, la ville s'est substituée aux propriétaires pour entreprendre les travaux nécessaires des sécurisation.
Si aucune victime n’avait été déplorée, la municipalité a décidé de prendre ses responsabilités et de s’engager dans une démarche de sécurisation de l’habitat. "Ici, nous avons du enlever un étage et demi et on a fini par mettre des contreforts pour tenir la partie supérieure du bâtiment", précise Jerôme Guigou, directeur des services techniques de la ville de Thiers
Déclaration d'utilité publique
Une peu plus loin, rue de la Durolle, seize immeubles en péril viennent ainsi d'être préempter.
"On est sur de l'habitat privé inoccupé qui se dégrade, explique Eric Doubtsof, directeur général des services Ville de Thiers. Dans le cadre de l'opération de l'amélioration de l'habitat, nous allons très prochainement traiter cet îlot. On est sur une déclaration d'utilité publique, avec une enquête publique préalable qui se termine par un jugement qui nous permet d'obtenir l'acquisition des ces bâtiments".
Rue Alexandre-Dumas, un peu plus loin, la ville vient de faire l’acquisition d’un ilot complet, composé de quatre immeubles et d’une tour médiévale. « Les immeubles étaient en très mauvais état, suite à des défaillances de propriétaires privés qui n’arrivaient pas à réaliser les travaux, explique Anna Goraguer, directrice renouvellement urbain de la ville de Thiers. C’était de l’habitat très dégradé, voire insalubre. On a fait de très gros travaux, il a fallu étayer du rez-de-chaussée jusqu’à la toiture, quand il restait une toiture ! On a défait les planchers, refait les façades, les toitures, les fenêtres… Une fois le bâtiment sécurisé, nous avons pu ensuite le vendre à un bailleur qui s'est chargeé de finir les travaux ».
Une opération chiffrée à 3 millions d'euros pour treize logements.