Le maire de Châteldon, dans le Puy-de-Dôme, milite pour France Insoumise. Il comprend la décision de Jean-Luc Mélenchon de ne pas donner de consigne de vote pour le second tour de la Présidentielle. Pour Tony Bernard, chacun à sa conscience propre.
Il y a un peu de déception, la qualification au 2ème tour est passée à quelques millimètres. Je crains que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets. L’orientation libérale ne conduira qu'à la misère, à des malheurs et à des renoncements. Ceux qui ont l’habitude de décoder les messages politiques, le savent, donc ils ne seront pas déçus dans cinq ans. Car, on sait déjà que le bilan d’Emmanuel Macron, si il est élu, sera négatif, car ses recettes sont les mêmes que François Hollande et Nicolas Sarkozy. Les mêmes causes produiront les mêmes effets. Nous sommes déçus de ne pas avoir réussi à détourner les électeurs du vote utile
Quel bilan faites-vous ?
Sept millions de voix se sont portées sur la France Insoumise. Je veux être positif pour ceux qui ont hésité, c’est une formidable campagne d’éducation, de conviction et d’explication. Ce travail ne va pas disparaître. Nous allons avoir un haut niveau de conscience et d’exigence. Par cette mobilisation des électeurs, on pourra faire en sorte que l’on n’ait pas que du mauvais pendant cinq ans. Que les insoumis et que ceux qui ont compris à quoi sert la politique se mobilisent pendant 5 ans.
Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas prononcé pour le second tour?
Il est bien évident que quand on est sur un mouvement qui s’appelle La France Insoumise, donner une consigne de vote est contre-nature, contre-productif. Cela peut avoir l’effet inverse à celui recherché. Je crois que chacun à sa conscience, chacun doit faire ce qu’il a à faire pour voir quel sera le meilleur avenir pour lui, pour ses enfants, pour le République. Je crois que Jean-Luc Mélenchon a eu raison de ne pas donner de consignes de vote.