Dès le 1er janvier 2024, il deviendra obligatoire de trier ses biodéchets. Dans le Puy-de-Dôme, des habitants sont formés pour apprendre ce nouveau réflexe et notamment le compostage.
Dans la cuisine de Maryse, à Villosanges, dans le Puy-de-Dôme, le temps où les épluchures finissaient dans la poubelle classique est révolu. Depuis quelques mois, ses déchets organiques sont déposés dans un seau puis vidés dans le composteur partagé de la commune. Bientôt, elle pourra bénéficier d’un compost de qualité. Maryse Fort, habitante de Villosanges, explique : « On avait des poules et des lapins, on triait déjà et on avait l’habitude de trier. Quand il y a eu les containers, j’ai tout de suite adhéré ».
Des déchets qui peuvent être valorisés
Avec la loi anti-gaspillage, tous les ménages devront pouvoir trier leurs biodéchets en 2024. Dans les Combrailles, c’est le SYDEM (Syndicat mixte de collecte des déchets ménagers) qui s’occupe de cette collecte et doit fournir des composteurs. Des sessions de formation sont également organisées pour expliquer leur fonctionnement. Pour le président du VALTOM, syndicat en charge du traitement des déchets, la valorisation relève du bon sens. Laurent Battut, président du VALTOM, indique : « Chaque habitant produit à peu près 200 kg par an d’ordures ménagères résiduelles. Sur ces 200 kg, il y a 30 % de déchets organiques, de biodéchets, soit 60 kg dans les poubelles. Aujourd’hui, il y a lieu de les détourner pour les valoriser ».
durée de la vidéo : 00h02mn09s
Dès le 1er janvier 2024, il deviendra obligatoire de trier ses biodéchets. Dans le Puy-de-Dôme, des habitants sont formés pour apprendre ce nouveau réflexe et notamment le compostage.
Intervenants : Maryse Fort, habitante de Villosanges / Laurent Battut, président du Valtom
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©Yoann Dorion / Bruno Livertoux / B. Ordas
Lutter contre des préjugés
Pendant une heure, des habitants ont appris les rudiments d’un bon compost, mélange de matières azotées, de déchets verts et carbonés. Le broyat est important. Un habitant souligne : « On a des idées préconçues. On se dit que ça va sentir mauvais alors qu’on vient d’apprendre que le compostage ne sent pas du tout. On peut le mettre près de son habitation ». Une autre habitante ajoute : « On fait finalement un bond en arrière. Dans le temps, on savait faire ces choses-là. Cela s’est beaucoup perdu. On revient à ces belles choses et c’est tant mieux ». Tous ces habitants ont ensuite pu repartir avec le composteur individuel qui leur a été remis gratuitement par le SYDEM.
Propos recueillis par Yoann Dorion / France 3 Auvergne