Dans le Puy-de-Dôme, alors que la campagne de vaccination pour les personnes de plus de 75 ans a débuté il y a deux jours, les délais d’attente sont déjà de plusieurs semaines. Pour les réduire, de nouveaux centres vont ouvrir leurs portes et des créneaux supplémentaires seront accessibles.
Difficultés à joindre les centres, attente de plusieurs semaines pour obtenir un rendez-vous, pour les habitants du Puy-de-Dôme, la campagne de vaccination contre le COVID 19 démarre en demi-teinte. Depuis le 18 janvier, les personnes de plus de 75 ans sont appelées à faire le vaccin, mais la procédure prend beaucoup de temps.
Cette situation avait été anticipée par l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes : « Toute la première partie des réservations a été complétée. C’est à la fois un problème car les gens veulent avoir un rendez-vous, mais c’est aussi une satisfaction de voir qu’il y a une très forte demande. Maintenant, il faut attendre quelques semaines. Il a toujours été dit que la vaccination s’étalerait sur plusieurs semaines, ce n’est pas possible de vacciner toutes les personnes qui le souhaitent dès à présent », martèle Jean Schweyer, directeur départemental de l’ARS du Puy-de-Dôme.
Selon lui, au moment de l’ouverture, s’est produit un « phénomène d’encombrement » normal, avec un nombre d’appels extrêmement important qui n’ont, de fait, pas pu être entièrement pris en charge. « Au fil des semaines, on va pouvoir répondre à ces demandes », précise Jean Schweyer, ajoutant que 700 personnes ont été vaccinées dans le Puy-de-Dôme le 19 janvier.
5 000 Puydômois déjà vaccinés
Pour l’heure, 7 centres de vaccination ont ouvert leurs portes dans le département, et 5 000 personnes ont déjà pu bénéficier de la première injection le 19 janvier dans le département. Pour raccourcir les délais d’attente et répondre à la forte demande de la population, la préfecture du Puy-de-Dôme a annoncé l’ouverture de 3 nouveaux sites de vaccination, situés à Riom, Saint-Eloy-les-Mines et Pontgibaud.
L’ARS n’a, pour l’heure, pas prévu d’ouvrir de nouveaux centres, car le flux d’arrivée du vaccin est d’environ 5 000 doses par semaine. « On ne peut pas ouvrir de centres à qui on ne pourrait confier qu’un nombre très limité de doses parce que ce serait contre-productif : ils ne pourraient vacciner que très peu de personnes et les gens, automatiquement, ne pourraient pas s’inscrire et ce ne serait pas satisfaisant. En revanche, on a eu le souci de traiter l’ensemble du territoire, c’est pour ça que des centres ont ouvert sur l’ensemble du Puy-de-Dôme : la métropole, Ambert, Thiers, Issoire, le Mont-Dore et les Combrailles maintenant », détaille Jean Schweyer. Ces nouvelles ouvertures seront effectives au plus tard le 25 janvier et porteront à 10 le nombre total de centres dispensant des vaccins sur le territoire.
La vaccination, un processus sur le long-cours
Pour les personnes ayant reçu la première injection, les centres se sont assurés qu’elles puissent recevoir la seconde dose dans un délai maximal de 28 jours : « C’est bien pris en compte. Les gens ont leur rendez-vous pour la seconde dose. Le délai entre les 2 passe à 4 semaines pour les centres et dans les EHPAD, il reste de 21 jours », affirme Jean Schweyer.
Au-delà de la question des doses, le département a également dû mobiliser du personnel pour administrer les vaccins. Il a pu compter sur le concours des professionnels de santé libéraux mais également de certains soignants à la retraite, prêts à venir prêter main-forte. Le conseil de l’Ordre des Médecins a d’ailleurs donné à l’ARS une liste de plus de 60 médecins disponibles pour faire les vaccins dans le département.
Cette mobilisation n’est pas un luxe, car la campagne est loin d’être terminée, puisqu’elle devra s’ouvrir prochainement à de nouvelles catégories de population : « A terme, il y aura plus de centres. On a une perspective d’augmentation du nombre de vaccins, puis de nouveaux vaccins qui vont intervenir et qui permettront de vacciner plus de monde, en centre ou en ambulatoire quand la logistique le permettra », rappelle Jean Schweyer. Il insiste sur le fait que la vaccination est un processus long et que la vaccination n’est efficace qu’une quinzaine de jours après la deuxième dose. Il faut donc, dans l’intervalle, respecter les gestes barrières.