Si leurs sorties sont encore rares à cause de la chaleur et de leur jeune âge, quatre bébés loutres et deux pandas roux ont pointé le bout de leur nez, le 15 juin dernier, dans le parc animalier d'Auvergne, à Ardes-sur-Couze (Puy-de-Dôme). Un nouvel événement exceptionnel auquel se sont ajoutées deux autres bonnes nouvelles : la naissance, début mai, de deux gazelles de Mhorr, espèce menacée d’extinction.
Observer les bouilles adorables de ces bébés loutres est un cadeau pour les visiteurs et l’équipe du parc animalier d’Auvergne, située à Ardes-sur-Couze, dans le Puy-de-Dôme. Ces petits nouveaux venus sont une bonne nouvelle pour le parc. Ici, 80 % des espèces présentes sont menacées. C’est le cas de la gazelle de Mhorr qui a fait son apparition dans le parc en mai dernier. Denis Michaux, vétérinaire, indique : “C’est une espèce qui est en danger critique d’extinction, c’est-à-dire que l’on est au dernier stade avant une disparition dans le milieu naturel. C’est une espèce sur laquelle il y a un enjeu considérable. La naissance est une super nouvelle pour nous. C’est extraordinaire”.
Préserver l'espèce
Menacés de disparaître, même en captivité, les soigneurs ont dû biberonner un des deux petits. Une solution de dernier recours car leur volonté est de préserver l’instant animal comme pour cette portée de quatre loutrons. Amélie Deslias, responsable animalière adjointe, précise : “On intervient le moins possible pour que les choses se fassent naturellement et pour que le couple soit de bons parents. Pour qu’il y ait de nouvelles naissances, on laisse le plus possible la nature faire les choses”.
Faire face à la canicule
Le 15 juin dernier, Mushu, un panda roux, a donné naissance à deux petites femelles. Une maternité quelque peu fatigante pendant la canicule, selon le vétérinaire du parc. “Les fortes chaleurs peuvent avoir des conséquences sur la reproduction et éventuellement empêcher certaines reproductions. Cela peut aussi mettre en difficulté certaines mères qui vont mettre bas dans des conditions pas adaptées comme dans leur milieu naturel. On fait attention à leur nutrition et aux conditions de maintien dans l’enclos. Pour la chaleur, on met en place des brumisateurs”.
Depuis le début de l’année, une trentaine de petits ont vu le jour au parc animalier d’Auvergne. Dans plusieurs mois, certains d’entre eux partiront dans d’autres parcs dans le but de préserver l’espèce.
Propos recueillis par Chloé Peltin / France 3 Auvergne.