Pyeongchang 2018. Froid glacial sur les JO, "on est obligés de se scotcher le visage"

Les Jeux olympiques n'ont pas encore démarré et pourtant ils pourraient d'ores et déjà avoir battu un premier record, celui du froid. Bloqué plusieurs degrés en dessous de zéro, le thermomètre n'affole pourtant pas les skieurs français ... qui s'adaptent à la bise glacée coréenne.

C'est la conversation préférée de tous les nouveaux arrivants ces derniers jours à Pyeongchang. Le froid surprend les milliers de spectateurs et de journalistes tout juste débarqués en Corée du Sud pour les JO, mais il inquiète aussi les autorités locales qui distribueront des "kit de survie" le soir de la cérémonie d'ouverture. Côtés athlètes, le froid est une donnée à prendre en compte lors des entraînements et des temps d'attente.

-21 degrés à 7 heures du matin. Ce mercredi 7 février 2018, la région de Pyeongchang située dans le nord du pays, s'est à nouveau réveillée avec un thermomètre congelé et une bise glaciale à ne pas mettre un journaliste dehors. Cela fait plusieurs jours maintenant que le thermomètre ne repasse plus au dessus de zéro degré, de quoi inquiéter jusqu'aux organisateurs des Jeux qui ont pourtant l'habitude d'hivers très frais. 

Même si les températures devraient remonter de quelques degrés d'ici vendredi, les organisateurs craignent pour les 35 000 spectateurs attendus pour la cérémonie d'ouverture prévue à 20 heures locales (12 heures en France). Des panneaux de plexiglas ont été montés dans le stade pour couper le vent, des chauffages géants ont été installés et chaque (courageux) spectateur se verra remettre une couverture ainsi que des "chaufferettes" et un coussin chauffant.

Et les sportifs dans tout ça ? Pourtant habitué aux grands froids, l'athlète canadien Kévin Boyer n'a pas hésité à parler de "cauchemar". Plusieurs athlètes ont quant à eux déjà annoncé qu'ils bouderaient la cérémonie d'ouverture. Parmi eux, le skieurs alpin français Brice Roger qui explique "je vais rester gentiment au chaud, me reposer et regarder la cérémonie à la télé" .

Pour le skieur de La Plagne, c'est surtout pour le matériel que le grand froid change les choses. La neige "est vachement abrasive" explique-t-il. "Il faut faire très attention sur l'affutage des skis".


Et pour l'entraînement ? "Déjà quand on se met en combinaison, on se les caille » répond Brice Roger en rigolant. Et de poursuivre : "Faut vite que les choses s’enchaînent bien, sinon on bouffe beaucoup d’énergie, beaucoup de calories. On est obligés de se scotcher le visage pour par se brûler avec le froid ». Le ruban adhésif collé sur le visage, une technique déjà utilisée par certains skieurs, notamment au Canada.

Le directeur technique Fabien Saguez confirme que les athlètes doivent gérer, chacun "avec ses moyens et ses capacités" mais que "les organismes vont s'habituer" au froid. Et puis, dès qu'ils en ont l'occasion, les athlètes doivent "rentrer au chaud".


Les Jeux les plus froids de l'histoire récente des JO réussiront-ils à la délégation française ? Nul doute que les supporters français, qui feront le déplacement en Corée, auront à coeur d'applaudir leurs champions ... au moins pour se réchauffer.



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