Quatre ministres en visite à Grenoble (Isère), pour dévoiler le plan "Nano 2017"

Ils sont arrivés en début d'après-midi, Jean-Marc Ayrault, Arnaud Montebourg, Fleur Pellerin et la ministre locale de l'étape, Geneviève Fioraso. Après Minatec à Grenoble, le groupe a pris la direction de St Micro à Crolles. Un nouveau plan "Nano 2017" va y être dévoilé. 

Du plan "Nano 2017", on sait peu de choses. Les ministres vont le dévoiler à l'occasion de leur visite. L'investissement est d'importance, 3,5 milliards d'euros sur 5 ans (de 2013 à 2017). 

Il concerne toutes les entreprises de la miniaturisation, en tout premier lieu STMicro et le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique). Il prévoit des financements de l'Etat, de l'Europe et des collectivités. 


Le plan "nano 2012" 

Le plan "Nano 2012"  a été lancé à Crolles il y a 4 ans, par Christine Lagarde (alors Ministre de l'Economie). 

Ce programme de Recherche & développement de 2,3 milliards d’euros sur 5 ans, était destiné à conforter le leadership du site Grenoble-Crolles dans le domaine des semi-conducteurs. 

Le programme implique laboratoires privés et publics, il est soutenu par l'État et les collectivités territoriales ainsi que par STMicroelectronics, chef de file du projet.

Coté recherche, le projet associe les universités, l'INRIA, le CNRS, et des PME, avec pour objectif de développer de nouvelles générations de semi-conducteurs au niveau nanoélectronique.

Le pôle de Crolles travaillait alors sur des gravures de circuits imprimés de 32 nanomètres, et visait 22 nanomètres à l'horizon 2012.

Au-delà de l'avance technologique conféré par le programme au cœur du pôle de compétitivité Minalogic, le programme devait avoir des retombées économiques importantes, notamment par la création d'emplois directs supplémentaires chez les partenaires et d'emplois indirects et induits dans l'ensemble du tissu économique régional.

Les technologies développées dans ce domaine devait créer de nouveaux produits pour les applications de communication, d'électronique grand public, d'informatique et pour l'automobile.




"Nano 2012", la lecture des syndicats 


C'est d'abord le nombre d'emplois créés que pointe la CGT de St Micro et de Soitec, 660 au lieu de la centaine promise. Le syndicat publie un communiqué dans lequel il estime les investissements français en matière de micro-electronique nécessaires, mais "très insuffisants vu le retard pris par l'Europe et la France, il faudrait un programme de type Airbus ou Ariane pour redresser la situation".

Dans les différents sites de ST répartis dans le monde, 1.700 emplois ont été supprimés. Des licenciements à Ottawa, Bristol, Genève... En France, des sites sont fragilisés, comme Tours ou Rousset en Provence. 

La CGT dénonce le désengagement de STMicro de STEricsson. "Tourner le dos aux grands marchés de masse les plus en pointe technologiquement limite considérablement les ambitions industrielles et les créations d'emplois" écrit-il , toujours dans son communiqué.

Concernant Soitec, "la situation actuelle (réduction d’effectif, chômage partiel, refinancement de sa dette suite aux très lourds investissements dans le solaire) est inquiétante et nécessite un soutien actif de l’Etat". 


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité