Le tribunal de commerce a reçu quatre offres de reprise pour le groupe Ascométal. Elles seront présentées au personnel mardi prochain avant une nouvelle audience à Nanterre, mercredi 14 mai.
Le tribunal de commerce de Nanterre a reçu quatre offres de reprise pour le groupe sidérurgique Ascométal, en redressement judiciaire et qui emploie près de 1.900 personnes en France, selon l'Agence France Presse.
Deux fonds américains, Apollo et Anchorage, le groupe brésilien Gerdau et un groupe français porté par Frank Supplisson, ex-directeur de cabinet de l'actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, se sont déclarés candidats à la reprise d'Ascométal.
Le groupe algérien Cevital, qui a repris récemment FagorBrandt et dont le nom a circulé ces derniers jours comme candidat de dernière heure, "a indiqué qu'il était ouvert à des négociations avec les repreneurs éventuels".
"Nous allons travailler sur ces améliorations pour tenter dès lundi soir de dégager l'avis le plus unitaire possible", a déclaré un syndicaliste. "Si les syndicats doivent se positionner ce ne sera en aucun cas pour soutenir l'offre des fonds" Apollo et Anchorage, a-t-il prévenu.
Plombé par une dette de 360 millions d'euros, Ascométal avait été placé en redressement judiciaire le 7 mars, après l'échec des négociations engagées entre son actionnaire, Apollo, et ses banques créancières, Morgan Stanley et Bank of America, qui soutiennent l'offre d'Anchorage.
Une audience est prévue mercredi après-midi au tribunal de commerce de Nanterre, au lendemain d'un comité central d'entreprise (CCE) où les quatre offres seront présentées dans le détail aux représentants du personnel.
Leader des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie pétrolière, Ascométal compte trois grosses usines en France: Dunkerque (Nord), Hagondange (Moselle) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Le groupe a aussi des sites à Custines (Meurthe-et-Moselle), Le Marais (Loire) et Le Cheylas (Isère).