Ce 11 juin, le rapporteur public a demandé au Conseil d'Etat d'annuler la décision du Tribunal Administratif de Grenoble suspendant l'arrêté autorisant la construction du Center Parcs. Décision d'ici quelques semaines. Le TA de Grenoble jugera lui sur le fond le 2 juillet.
La fédération reprochait notamment l'insuffisance de mesures compensatoires à la destruction de zones humides, ainsi que l'absence d'étude d'impact globale.
Depuis, le groupe Pierre & Vacances avait fait appel au Conseil d'Etat. C'est sur ce recours que le rapporteur s'exprimait hier.
"Il ressort que le dossier comprend bien des mesures compensatoires" avec la création "de zones humides équivalentes" dont l'une de "12 hectares sur zone humide forestière dans l'essentiel", a relevé le rapporteur public.
"Les effets du projet sur le milieu ont bien été analysés et sur le long terme", a ajouté la magistrate, soulignant par ailleurs, que la loi sur l'eau ne "requiert pas d'étude d'impact".
Explications Christian Deville
La décision du conseil d'Etat sera rendue d'ici quelques semaines. L'avis du rapporteur est généralement suivi par les magistrats.
Cette décision doit ouvrir la voie au jugement sur le fond du tribunal administratif de Grenoble prévu le 2 juillet à 9H.
Dans le cas où la justice permettrait au chantier de reprendre, la Fédération de la Pêche de la Drôme nous a déclaré "être prête à aller jusqu'à la Cour Européenne de Justice. Pour remplir notre mission légale de défense du milieu aquatique !"
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projet.