Le patron des députés LR Olivier Marleix appelle Laurent Wauquiez, qui fait figure de présidentiable à droite, à être "un peu plus présent" après les remous provoqués chez LR par la réforme des retraites.
Laurent Wauquiez "s'est exprimé dans sa région" sur le sujet, "il n'est pas planqué, a reconnu le député d'Eure-et-Loir sur RTL.
Je lui ai dit qu'il faut qu’il soit un peu plus présent dans les débats nationaux qui intéressent les Français et ce qui se passe à l'Assemblée nationale intéresse les Français, a fortiori quand c'est un débat comme les retraites qui touche tous nos compatriotes.
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes est intervenu une fois sur les retraites, lors de ses vœux fin janvier dans sa région. Il avait alors estimé que la réforme n'était "pas celle" qu'il aurait faite, tout en invoquant un "principe de responsabilité" consistant à "ne pas s'opposer".
Cette discrétion a fait grincer des dents chez LR, où certains pointent que plusieurs députés opposés à la réforme sont des élus de la région Auvergne Rhône-Alpes, et s'interrogent sur le rôle de Laurent Wauquiez dans leur position.
Ça grince des dents chez Les Républicains
Le maire de Meaux, Jean-François Copé a lui jugé "incompréhensible" que Laurent Wauquiez et de Xavier Bertrand, autre potentiel présidentiable aujourd'hui à la tête de la région Hauts-de-France, ne se soient pas engagés pour la réforme des retraites.
"Ce sont des sujets majeurs sur lesquels on se grandit à faire une différence, montrer qu'on est capables, malgré le fait qu'on n'est pas macronistes, d'apporter son soutien à une réforme défendue par la droite depuis toujours", a-t-il estimé sur Public Sénat, estimant que "ça, c'est une honte".
"Je pense qu'Eric Ciotti doit être assez déçu", a-t-il ajouté, alors que le président de LR défend ardemment une candidature de Laurent Wauquiez à la présidentielle.
Quant à une censure du gouvernement, Olivier Marleix a répété que LR "ne déposera pas de motion de censure" et "ne s'associera à aucune".
Si parmi les députés LR "trois, quatre, cinq" veulent la voter "c'est leur responsabilité", a-t-il ajouté.
Avec AFP