Une partie des enseignants ont cessé le travail, ce mardi 19 mai, pour descendre dans la rue, principalement des professeurs du collège, remontés contre la réforme de Najat Vallaud-Belkacem.
##fr3r_https_disabled##A Grenoble, la manif a débuté à 14 heures, comme à Paris. Près d'un millier de personnes a défilé de la Préfecture au Rectorat, en passant par le centre-ville. Des enseignants venus d'Echirolles, du Touvet, d'Allevard... Le Recteur, qui n'était pas à Grenoble, n'a pas reçu de délégation comme les manifestants l'imaginaient. A Chambéry, la manifestation a réuni près de 150 enseignants.
D'après le Snes, 50% des enseignants auraient suivi l'appel à la grève dans l'académie de Grenoble. Le rectorat estime, lui, qu'ils étaient "seulement" 29% dans les collèges et 4% dans les lycées.
Une réforme "impérative"
La ministre Najat Valaud-Belkacem a dit à plusieurs reprises que la réforme du collège avait été approuvée à 51 voix pour (et 23 contre) par le conseil supérieur de l'Education, début avril, et qu'elle entrerait donc en vigueur, comme prévu, à la rentrée 2016.Elle a toutefois demandé à une autre instance, le conseil supérieur des programmes, de rendre plus lisibles les articulations des cours de français avec les langues et cultures de l'Antiquité, afin d'apaiser les professeurs de lettres classiques, mécontents de la suppression des options latin et grec.
La réforme est impérative, selon la ministre, en raison de la dégradation des résultats moyens en fin du collège, soulignée par des études internationales. Les écarts entre les bons élèves et les moins bons se creusent sur cette période, et l'origine sociale pèserait sur le destin scolaire des petits Français, bien plus que dans les autres pays de l'OCDE.
60% des Français approuvent l'opposition des enseignants
Six Français sur dix soutiennent la journée d'action et la grève des enseignants de ce mardi 19 mai contre la réforme du collège prévue par le gouvernement, selon un sondage réalisé par Odoxa pour Les Echos, Radio Classique et le cabinet FTI Consulting.Selon ce sondage, 60 % des personnes interrogées qualifient de "justifiées" les manifestations prévues et 39 % pensent le contraire.
Parmi les sympathisants de gauche, ils sont 44% à les trouver "justifiés" et 55% les jugent injustifiées. A droite, 72 % des sympathisants soutiennent le mouvement contre 27 % qui y sont opposés.
(Sondage réalisé par Odoxa auprès de 1.025 personnes interrogées par Internet les 13 et 14 mai 2015 pour Les Echos, Radio Classique et FTI Consulting.