Arrivé sur le campus de Saint-Martin-d'Hères en début d'après-midi jeudi 22 août, le porte-parole du Front de Gauche a accusé le gouvernement de s'apprêter à commettre un crime avec la réforme des retraites. Dans la lignée des propos qu'il avait tenu lors de sa rentrée médiatique dimanche.
Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, a accusé jeudi le gouvernement de s'apprêter à "commettre un crime" en "portant atteinte au droit à la retraite".
"Le pire est à venir. Le gouvernement s'apprête à commettre un crime dans deux mois en portant atteinte au droit à la retraite. Pour la première fois de l'histoire, un gouvernement qui se dit de gauche va rendre aux puissants un acquis social du peuple", a-t-il déclaré.
Hollande et Sarkozy, "c'est juste la même politique qui continue", ajoute l'ancien candidat à la présidentielle.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault devrait justement lever le voile (ou du moins un coin du voile) sur la réforme des retraites dimanche prochain sur France 2, au journal de 20 heures.
Revenant sur les déclarations controversées du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, Jean-Luc Mélenchon estime par ailleurs que ce dernier "fait son autopromotion par la stigmatisation et les mouvements de mentons".
"Mais ses paroles sont vides. Ce sont des paroles verbales, comme on dit. Elles n'apportent aucune proposition. En revanche, elles créent de la haine", a-t-il lancé.
Le Parti de gauche tient son "Remue-meninges" de jeudi à dimanche à Grenoble. Jean-Luc Mélenchon s'exprimera vendredi soir à Saint-Martin d'Hères, à la veille des Estivales citoyennes du Front de Gauche samedi et dimanche.
Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, interrogé sur les critiques acerbes de Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis du PS, a appelé quant à lui dans Libération jeudi à refuser "la provocation et l'invective" et s'est dit favorable à des alliances dès le premier tour des municipales.
Marine Le Pen ironise sur la "publicité" que Jean-Luc Mélenchon fait au FN
La présidente du Front national a ironisé : "Je vais peut être nommer M. Mélenchon responsable de la communication du Front national puisqu'il ne parle que de nous, je ne peux effectivement que l'en remercier".
Le co-président du Parti de gauche avait affirmé dimanche que Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, avait été "contaminé" par le FN et a assuré que "le premier pourvoyeur du Front national, c'est François Hollande, par la démoralisation et la démobilisation qu'il répand".
Marine Le Pen a également taclé les socialistes, "qui vont organiser une université d'été exclusivement contre le Front national". "Comme M. Mélenchon, ils savent que le Front national est le seul mouvement d'opposition. C'est l'hommage du vice à la vertu".