Réforme territoriale. François Hollande annonce la fusion des Régions Rhône-Alpes et Auvergne

Le président François Hollande propose de réviser la Constitution pour supprimer les conseils généraux en 2020 et veut changer complètement l'organisation territoriale du pays en réduisant de 22 à 14 le nombre des Régions en opérant des fusions comme celle prévue entre Rhône-Alpes et Auvergne.

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Certains diront que c'est une réforme écrite sur un coin de table. Lundi 2 juin, en fin de journée, les contours de la réforme territoriale envisagée par le président de la République n'étaient pas encore dessinés. Plusieurs réunions ont eu lieu autour du chef de l'Etat et du Premier ministre. Puis, le soir venu, des décisions ont été prises avec notamment une nouvelle carte des régions françaises.


Ce nouveau découpage territorial, qui sera soumis au Parlement, revient à un ensemble de fusions entre les Régions existantes. On découvre que la région Rhône-Alpes est appelée à fusionner avec l'Auvergne.

Récit Philippe Perrot

L'actuel président du Conseil régional Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne dit accueillir "favorablement" ce projet de fusion. "Le regroupement de nos deux Régions constitue une première étape", souligne-t-il citant les "nombreuses coopérations" déjà en place dans les domaines de la "santé, des universités, de l'agro-alimentaire ou la mécanique".


Cette réforme "doit renforcer nos capacités d'action pour l'emploi, la formation des jeunes, le développement économique et l'environnement", estime M. Queyranne qui "n'entend pas exercer une centralisation des décisions depuis Lyon", mais "garantir la proximité dans l'élaboration et la mise en oeuvre des politiques régionales".

"Construire la grande Région Rhône-Alpes/Auvergne signifie qu'il faudra aller beaucoup plus loin dans l'attribution de nouveaux pouvoirs et des moyens correspondants", fait valoir M. Queyranne pour qui "il ne faut pas laisser passer cette chance historique de mettre notre pays en mouvement et de rompre avec une logique de centralisation qui ne s'impose plus". 

Hollande s'explique dans la presse régionale

C'est dans une tribune parue dans la presse régionale, et intitulée "Réformer les territoires pour réformer la France", que le chef de l'Etat a développé sa vision. "Notre organisation territoriale a vieilli et les strates se sont accumulées (...) Le temps est donc venu de simplifier et clarifier", déclare François Hollande pour justifier ce chambardement. L'ambition n'est ni plus ni moins que de "transformer pour plusieurs décennies l'architecture territoriale de la République", écrit-il.

Il préconise aussi un changement du calendrier électoral: les élections des conseils généraux (désormais appelés conseils départementaux) auraient lieu en même temps que les élections régionales et se dérouleraient à l'automne 2015, soit six mois plus tard que dans le calendrier déjà arrêté.

"Davantage de responsabilités" et "moins d'élus"

François Hollande propose de donner "davantage de responsabilités" aux régions, pour les renforcer. "Elles seront la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises et porter les politiques de formation et d'emploi, pour intervenir en matière de transports, des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports. Elles géreront les lycées et les collèges. Elles auront en charge l'aménagement et les grandes infrastructures", détaille-t-il en soulignant que la réforme doit conduire à "moins d'élus".

François Hollande, qui n'évoque pas précisément les économies escomptées par la réforme, leur promet aussi des "moyens financiers propres et dynamiques", une revendication
très insistante des présidents de région.

Dans le même temps, les départements se voient vidés de leur substance. Mais pour mener sa réforme a bien, le président de la République devra emprunter la voie d'une révision constitutionnelle. La réussite de l'opération est très incertaine puisque, pour réviser la loi fondamentale, il faut une majorité des 3/5es au parlement, ce dont la gauche ne dispose pas. "Je veux croire qu'une majorité politique nette se dessinera" en ce sens, ajoute le président de la République, entre prudence et défi lancé à la droite.
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