En portant plainte contre l'Eglise de Lyon, l'association "La Parole libérée" a déclenché en 2016 un séisme au coeur de l'épiscopat francais. Mgr Barbarin, accusé de bienveillance vis à vis des prêtres pédophiles, a été entendu par la justice puis mis hors de cause. Francois Devaux témoigne.
L'affaire a éclaté en janvier 2016 avec la plainte de "la Parole libérée" .Elle a plongé l'église catholique dans la tourmente et provoqué de nombreux rebondissements tout au long de cette année . Cette association constituée de victimes de prêtres pédophiles a mis en cause Mgr Barbarin , à qui il était reproché d'avoir couvert en toute connaissance de cause les agissements de certains prêtres.
Entendu par la justice, le cardinal de Lyon s'est défendu de toute bienveillance. Il a été entendu par la police dans le cadre d'une enquête préliminaire. Mais le procureur de la République a estimé que les infractions n'étaient pas constituées et qu'elles ne pouvaient donc donner lieu à aucune poursuite judiciaire...
Mgr Barbarin a néanmoins fait son méa -culpa le 19 novembre dernier durant une messe de pardon aux victimes d'actes pédophiles. Il a précisément demandé pardon publiquement "devant Dieu et son diocèse de n'avoir pas pris les devants pour enquêter comme il aurait fallu dès qu'un premier témoignage m'était parvenu".
Francois Devaux, porte parole de "la Parole libérée" n'est pas convaincu par cette confession publique. Il estime toujours qu'une mise en examen du cardinal Barbarin s'impose pour faire évoluer la loi et les délais de prescription pour toute agression sexuelle sur mineur.