Dyslexie, dysphrasie, dysphasie, ces troubles touchent environ 8% de la population française. La région Auvergne Rhône-Alpes veut élaborer un livre blanc sur ce problème de santé publique.
"Il faut que ces troubles-là soient pris en considération dès le plus jeune âge", a expliqué lundi Sandrine Chaix, conseillère régionale déléguée au handicap, lors d'un point d'étape.
Des handicaps invisibles
Environ 770.000 personnes souffrent de troubles dys en Auvergne-Rhône-Alpes, que ce soit de dyslexie, dyspraxie ou encore de troubles de la concentration avec ou sans hyperactivité, entre autres."Ces troubles rentrent dans la catégorie des handicaps invisibles", s'alarme Sandrine Chaix, insistant sur la souffrance des jeunes, étudiants et adultes touchés qui vivent "un mal-être au quotidien".
Mme Chaix, qui supervise l'élaboration du livre blanc, promeut notamment une meilleure coordination entre l'Éducation nationale, les familles et les médecins : "Certes il existe des textes, mais entre la théorie et la pratique, il y a parfois un monde".
Vers une prise en charge par la Sécurité sociale ?
Associations, rectorat, chercheurs du CNRS et de l'Inserm sont associés pour établir un "constat transversal partagé par tout le monde" et faire des propositions autour du repérage des troubles, du parcours de soins et de la recherche.L'élue , par ailleurs, déploré le manque de spécialistes et le temps d'attente pour un rendez-vous, qui atteint parfois deux ans. Le livre blanc devrait notamment proposer la prise en charge par la Sécurité sociale des "actes qui en sont exclus aujourd'hui," comme le suivi par un orthophoniste ou un ergothérapeute.
Le texte doit être présenté lors de la prochaine "journée nationale des dys" le 7 octobre, puis être remis au président de la République et aux parlementaires d'ici la fin de l'année.