Création de 100.000 "emplois verts", de RER métropolitains et 8 millions d'arbres plantés : la candidate écologiste à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes Fabienne Grébert a présenté mercredi son programme qui vise à "amplifier la transition écologique et sociale".
D'après la dernière étude Ifop-Fiducial, publiée mardi soir sur le site de Lyon Capitale, Fabienne Grébert est créditée de 12% d'intentions de vote au premier tour, derrière Laurent Wauquiez (LR, 36%), Andrea Kotarac (RN, 20%), Bruno Bonnell (LREM, 14%), et juste devant Najat Vallaud-Belkacem (PS, 11%).
120 propositions
"Nous proposons des mesures qui s'attaquent aux origines des problèmes", a estimé cette semaine devant les journalistes Mme Grébert, avant de présenter quelques-unes de ses 120 propositions "indispensables pour s'adapter au dérèglement climatique".
Parmi elles, quinze sont des "mesures d'urgence" avec notamment le réinvestissement de 200 millions d'euros, initialement prévus pour le rojet de la RN88 en Haute-Loire - fief du président LR sortant Laurent Wauquiez -, dans "la création de RER reliant les grandes villes de la région (Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Clermont-Ferrand)".
Il s'agit, selon Mme Grébert, de "mettre fin au court-termisme".
Face à l'enjeu climatique, la candidate investie par EELV souhaite planter 8 millions d'arbres (un par habitant de la région), et la création d'une "agence régionale de la biodiversité".
10 milliards d'euros d'effets levier sur l'économie régionale
Concernant l'action économique, un plan de transition écologique de "3,6 milliards supplémentaires" sera mis en oeuvre sur le mandat, qui permettra plus de "10 milliards d'euros" d'investissements grâce aux effets de levier. Les aides aux entreprises dépendront de critères sociaux et environnementaux.
50 millions d'euros supplémentaires par an seront consacrés à la formation professionnelle pour "préparer aux métiers d'avenir à savoir l'agriculture ou la rénovation énergétique avec pour objectif de créer 100.000 emplois pour le climat", a ajouté l'actuelle conseillère régionale d'opposition.
Chiffré au total à 1,5 milliard d'euros, le plan transport ferroviaire doit permettre de rénover le réseau, de rouvrir des "petites lignes" et de créer les RER métropolitains.
Le soutien des élus EELV de la région
Aux côtés de personnalités EELV comme le président de la métropole de Lyon Bruno Bernard, les maires de Lyon et de Grenoble, Grégory Doucet et Eric Piolle, Mme Grébert a dit espérer "amplifier le mouvement".
"Il faut sortir de la politique de Laurent Wauquiez de la carotte et du bâton pour un plan de long terme. Le conseil régional devra investir, accompagner et non pas faire durer un système qui s'effondre", a estimé M. Piolle, appelant à un "green new deal".