La renaissance des églises d’Auvergne pour la Pentecôte
La renaissance des églises d’Auvergne pour la Pentecôte
Écrit par
Pascal Franco
Publié le Mis à jour le
Après le confinement, la vie reprend dans les églises d’Auvergne. Des messes sont à nouveau célébrées, dimanche 24 mai 2020, pour la Pentecôte. Une communion qui se fait dans le respect des mesures sanitaires.
Société
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A l’entrée de l’église Notre-Dame de Prospérité de Montferrand, près de Clermont-Ferrand, les bénévoles de la paroisse Saint-Paul de Nations attendent les fidèles. Depuis trois jours ils ont tout nettoyé et désinfecté les bancs. Un marquage au sol a été installé pour respecter les distances de sécurité et un fléchage indique le sens de circulation pour éviter que les personnes se croisent pendant la messe.
Masque sur le visage, Janine, une bénévole, guète à l’entrée pour distribuer du gel hydrologique et donner les consignes : "Dans l’église, le port du masque est obligatoire. Si les fidèles n’en ont pas, on leur en donne un. Nous demandons aux personnes de s’installer à deux par banc maximum. Un à chaque extrémité, et un banc sur deux. Cela ne fait plus qu’une cinquantaine de places disponibles, contre près de 300 normalement. Aujourd’hui, nous n’attendons pas beaucoup de fidèles. Beaucoup sont des personnes d’un certain âge qui ont encore peur de sortir. En revanche, le manque de places risque de poser problème pour les obsèques, où les gens sont généralement nombreux". Alors que l’office débute seulement une trentaine de personnes est présente.
La fin d’une épreuve pour les croyants
Bernadette fait aussi partie des six bénévoles de l’église de Montferrand. Elle s’en est occupée durant le confinement : "Nous avons ouvert Notre-Dame tous les jours. Avec la consigne de ne pas laisser entrer plus de 10 personnes à la fois. C’était probablement la seule église de la métropole où l’on pouvait venir prier au quotidien". Même loin des autres chrétiens la foi est restée très vivace en elle : "Nous avions des célébrations à la télévision, ou sur Internet, mais j’en ai surtout profité pour prier plus. Avec les autres bénévoles nous sommes allés visiter les personnes qui pouvaient avoir besoin d’aide durant le confinement. En plus, chaque semaine, le prêtre nous envoyait une homélie. Un texte qui m’a servi pour méditer".
La résurrection d’une communauté
C’est la deuxième célébration de la journée pour Marc Denaes. Il est le prêtre de trois paroisses au nord de la métropole clermontoise. Pour lui cette journée de Pentecôte est vraiment particulière : "Ce sont des retrouvailles. On a besoin de se rencontrer. C’est le ciment de notre communauté, même si la vie de la paroisse ne se limite pas aux offices religieux". L’homme d’église a aussi une interprétation religieuse de l’évènement : "La Pentecôte cela représente pour nous, la naissance de notre Eglise. C’est aussi la célébration de l’Esprit Saint. Sa force nous permet de sortir de nous-même, de dépasser nos limites, y compris par celle qui nous a été imposée par la peur de la maladie". Alors que la messe touche à sa fin, le prêtre met un masque. C’est le moment de la communion. L’hostie est reçue par les fidèles dans les mains. Le père Marc Denaes espère que les bancs de l’église de Montferrand vont se regarnir rapidement pour les célébrations des trois offices religieux hebdomadaires qui vont reprendre.
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