Reprise d'Ascométal : L'offre Gerdau aurait l'avantage au tribunal de Nanterre

Nouvelle audience pour Ascométal mercredi 14 mai . Le tribunal de Nanterre examine les quatre offres de reprise. L'offre de F.Supplisson serait soutenue par l'Etat, celle de Gerdau par l'administrateur. Ce dernier projet prévoierait la fermeture du site du Cheylas qui emploie près de 100 personnes. 

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Selon une source proche du dossier, Francisque Gay, l'administrateur judiciaire, "soutient effectivement la proposition de Gerdau", confirmant des déclarations de représentants de la CGT et de la CFDT. Le groupe brésilien, qui compte 45.000 salariés dans le monde, a garanti qu'il ne fermerait aucun site sur sept ans, à l'exception d'Allevard au Cheylas (Isère).

Le ministère du Redressement productif, qui peut accorder un prêt via le "fonds de résistance économique", soutiendrait l'offre du Français Frank Supplisson. 

Les syndicats ont eux aussi majoritairement décidé d'apporter leur soutien au projet du haut fonctionnaire, qui a mobilisé un groupe d'industriels et d'investisseurs. D'après la CGT, le projet Supplisson serait le seul à prévoir de garder le site d'Allevard au Cheylas (Isère).

Devant le Comité central d'entreprise (CCE) réuni mardi et mercredi, la lutte a été "acharnée" entre ces deux prétendants, à qui les syndicats ont demandé d'améliorer leurs offres de reprise d'Ascométal, selon Yann Amadoro de la CGT.

Le groupe, qui emploie 1.900 personnes sur six sites industriels en France, suscite les convoitises. Au final, quatre offres d'envergure devaient être présentées au tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine), ainsi que des offres partielles pour les centrales hydroélectriques de Savoie.

De source syndicale, le tribunal pourrait rendre sa décision le 19 mai.

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Plombée par une dette de 360 millions d'euros, l'ancienne filiale d'Usinor spécialisée dans les aciers spéciaux pour l'automobile et le secteur pétrolier, avait été placée en redressement judiciaire le 7 mars, après l'échec de négociations entre son actionnaire, le fond américain Apollo (Cf article Les Echos), et ses créanciers, les banques américaines Morgan Stanley et Bank of America. Ces deux banques soutiennent l'offre du fond Anchorage. L'actionnaire Apollo présente aussi un projet.

Selon Cyril Brand (CFDT), l'administrateur judiciaire a affiché au CCE son "soutien" à l'offre de Gerdau, qui promet d'investir 150 millions d'euros sur cinq ans et avance 230 millions d'euros de lignes de crédit. Le Brésilien maintiendrait 1.586 emplois et embaucherait 166 personnes. 

Pour la CGT, syndicat majoritaire, l'offre de Gerdau est "socialement inacceptable", avec "le plus faible nombre d'emplois repris". le syndicat déplore, outre la fermeture du Cheylas, "l'arrêt de l'activité de l'aciérie et du laminoir de Fos", dans les Bouches-du-Rhône.

Le projet de Supplisson constitue pour la CGT le "compromis le plus acceptable" en dépit de "points de vigilance" sur les questions de financement et de gouvernance. La CFDT soutient également ce projet. La CFE-CGC préfère en revanche l'offre de Gerdau, selon M. Brand. M. Supplisson est le seul à proposer de reprendre l'ensemble des sites, et plus de 1.820 salariés. Il assure avoir levé 230 millions d'euros de financement, dont plus de 55 millions apportés par ses actionnaires.

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Les syndicats attendent qu'il confirme devant le tribunal une série d'"engagements", comme celui de ne "pas fermer de site pendant sept ans" et de "ne procéder à aucun licenciement économique pendant 24 mois".



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