Ils sont dans l'opposition, mais ces élus de droite de Grenoble, d'Echirolles, de Fontaine, de Saint-Martin-d'Hères, de Saint-Martin-le-Vinoux, d’Eybens et de Gières, ont tenu une conférence de presse, ce lundi 26 octobre, pour exprimer "leur grande inquiétude" face à "l'insécurité galopante".
"Tout le monde en convient, le niveau de violence dans notre agglomération a atteint des sommets au cours de ces derniers mois", le décor est planté pour cette conférence de presse des élus Les Républicains pour la plupart. "Ce qui nous inquiète c'est la réponse face à ces faits, c'est l'attitude de ceux qui sont aujourd'hui aux responsabilités dans nos collectivités locales." Et de souligner: "Les maires ont des prérogatives et des capacités d'action qu'il est urgent de mobiliser pleinement."
Matthieu Chamussy, élu LR de Grenoble, pointe d'abord la municipalité EELV-PdG de sa ville. "Sous l'effet d'entraînement de la municipalité grenobloise, on constate une démission collective des élus de gauche de l'agglo", lance-t-il. Mais, pour lui, c'est désormais à l'échelon de l'agglomération qu'il faut agir pour traiter ce problème d'insécurité.
Reportage Cédric Lepoittevin et Dominique Bourget
"Nous pensons que, comme la délinquance ne connaît pas les frontières communales, le bon niveau pour réfléchir c'est celui de la Métro qui a capacité à agir ensemble et à mutualiser des moyens. On peut par exemple réfléchir à un schéma directeur d'agglomération sur la vidéosurveillance parce qu'un grand centre de vidéosurveillance à l'échelle de l'agglomération, ça coûtera toujours beaucoup moins cher que plusieurs petits. En mutualisant les effectifs des polices municipales ont aura aussi une capacité d'intervention 24h/24", explique encore Matthieu Chamussy.
"Ça sent les élections"
Pour l'un des maires des communes visées, Renzo Sulli, premier magistrat communiste d'Echirolles, "on approche des élections régionales et on essaie de fabriquer une stratégie sur l'insécurité". Renzo Sulli répond aux élus de droite en rappelant que l'agglo de Grenoble a perdu de nombreux postes de policiers "à l'époque de Sarkozy".Le maire d'Echirolles estime, de son côté, "faire le nécessaire" avec la création d'une "brigade de nuit" qui arrivera sur le terrain dès novembre, avec "l'extension de la vidéosurveillance" et la mise en place d'un numéro vert pour faciliter les déclarations des Echirollois.
Interview