Résistance. 70 ans après, Manuel Valls commémore la bataille du Vercors

Ce lundi 21 juillet, le Premier ministre s'est rendu à Vassieux-en-Vercors, pour le 70e anniversaire des attaques du Vercors par l'armée nazie. Une journée où les maquisards, mais aussi certains habitants, se sont unis pour contrer l'ennemi.

Le Premier ministre est arrivé à 10 heures à Vassieux-en-Vercors, afin de rendre hommage aux résistants du Vercors: maquisards et simples civils. Un massif meurtri par les attaques nazies de 1944.

La Nécropole témoigne de la barbarie. Un cimetière érigé en 1948 compte 193 sépultures de combattants et victimes civiles tombés en juillet 1944. Au total, les combats du Vercors auront fait 840 victimes françaises et environ 150 tués parmi les troupes allemandes.

Reportage de Xavier Schmitt et Cédric Picaud

Retour sur les événements du 21 juillet 1944

Les forces allemandes choisissent d'attaquer le Vercors, haut lieu de résistance, le  21 juillet 1944. Elles craignent en effet une arrivée prochaine des Américains, censés atterrir dans le maquis, zone protégée par les résistants.

21 planeurs ennemis s'attaquent au maquis et investissent le village. Pendant trois jours, les combats font rage. Les maquisards sont rejoints par des volontaires alentours, parfois même non-armés, venant apporter leur soutien aux résistants. Les habitants ne sont pas épargnés par la cruauté nazie. Parmi les quelques 400 habitants que compte la commune de Vassieux, 73 sont massacrés et la quasi-totalité des maisons brûlées. 

Le 4 août 1945, la Croix de la libération, distinction destinée "à récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'oeuvre de libération de la France et de son Empire", est remise à la commune de Vassieux-en-Vercors par Georges Bidault, président du Conseil national de la Résistance (CNR).

Seules quatre autres villes sont ainsi récompensées: Grenoble, Paris, Nantes et l'Ile de Sein.




Photo noir et blanc: Mémorial de Vassieux-en-Vercors