Les Restos du Coeur, qui lancent ce lundi 25 novembre leur 29e campagne hivernale, s'attendent à nouveau à une hausse du nombre des bénéficiaires et veulent trouver de nouvelles sources d'approvisionnement car les rations tendent à diminuer.
Après 960.000 personnes aidées en France et 130 millions de repas servis lors de l'hiver 2012-2013, l'association, créée par Coluche en 1985, a la "quasi-certitude" que le seuil symbolique du million de bénéficiaires sera atteint cette saison.
Pour faire face, la recherche de financement est une priorité, d'autant que les aides publiques, notamment européennes, sont en voie de réduction. Le programme européen d'aide alimentaire, dont bénéficiaient 18 millions d'Européens, sera supprimé dès l'an prochain. Cette aide s'inscrira désormais dans le Fonds européen d'aide alimentaire, abondé de 3,5 milliards d'euros, bien en deçà des besoins, selon les Restos qui en bénéficient avec les Banques alimentaires, le Secours populaire et la Croix-Rouge.
A Grenoble, on sait déjà qu'il va falloir réduire les rations alimentaires.
Les subventions publiques représentent 30% du budget des Restos, le reste venant de la générosité du public (dons et legs, ventes des CD et DVD des Enfoirés).
Heureusement, il y a les dons!
Pour le moment, les dons des particuliers "sont toujours en hausse", mais "un jour ce ne sera plus le cas", prévient-on aux Restos. Alors l'association veut développer les dons en nature. "Il est urgent de voter une loi qui permette de mettre en place une incitation fiscale à la filière agricole, d'élargir à ce secteur la loi Coluche" qui accorde aux particuliers une réduction d'impôt quand ils font un don, explique l'association.
Autre cheval de bataille: lutter contre le gaspillage, en intensifiant les collectes et récupération de produits proches de la date de péremption auprès des grandes surfaces, entreprises agro-alimentaires et marchés. Déjà le quart des produits distribués proviennent de cette source.