Après des mois passés à Toul, l'ex n°2 de la PJ lyonnaise est de retour dans la région de Vienne. C'est ici qu'il a reçu sa révocation.
Michel Neyret, mis en examen dans une affaire de corruption, trafic d'influence et de stupéfiants, a déclaré sur RTL qu'il a "accepté la décision" de révocation qui lui a été signifiée par le ministre de l'Intérieur.
"Pour moi, c'est certain qu'on a voulu résumer l'homme à quelques mois où on me reproche des relations avec des personnes", estime l'ancien grand flic de Lyon, "les 32 années de service que je qualifierais d'irréprochables n'ont pas été prises en considération". "Pour moi c'était une certaine déception et un regret", ajoute-t-il, mais "j'accepte la décision qui a été rendue".
Il retrouve sa famille
Michel Neyret, dont le contrôle judiciaire a été assoupli, a pu regagner son domicile d'Estrablin en Isère et retrouver sa famille. "Ça a été la joie et le bonheur de retrouver tous mes proches et maintenant je suis en train de réapprendre la vie non plus en exil, dans un département lointain, mais chez moi", reconnaît-il après son retour dans la campagne viennoise.C'est ici qu'il avait été arrêté le 29 septembre 2011. Après huit mois de détention à la prison de la Santé, le flic avait été libéré le 23 mai 2012. Seule sa fille était à la sortie, son épouse, également mise en examen, n'avait pas le droit d'entrer en contact avec lui.
Son contrôle judiciaire lui imposait auparavant de résider à Toul, en Meurthe-et-Moselle.
"Je n'ai pas changé", assure-t-il, "les huit mois de détention n'ont ni affaibli ma détermination ni ma combativité, je reste un battant, je le serai toute ma vie et donc ce n'est pas cet épisode judiciaire qui va changer mon caractère profondément".