Les pompiers de Haute-Savoie se mobilisent ce mardi 28 janvier aux côtés de leurs collègues de toute la France. Une manifestation a lieu à Paris en début d'après-midi. Salaires, recrutements, conditions de travail dégradées comptent parmi leurs principales revendications.
Entre 90 et 100 pompiers originaires de Haute-Savoie devraient défiler ce mardi 28 janvier dans les rues de Paris. Ils répondent à l'appel national à se mobiliser pour réclamer de meilleures conditions de travail.
En milieu de matinée, les camionnettes affrétées au départ d'Annecy, de Thonon-les-Bains, d'Annemasse ou encore de Chamonix n'étaient plus très loin de Paris. Au total, une petite centaine de pompiers originaire de Haute-Savoie devaient rejoindre le point de ralliement, place de la République, avant le départ prévu du défilé à 14 heures. Les soldats du feu devraient ensuite marcher jusqu'à la Place de la Nation, avant de se disperser vers 18 heures.
C'est la deuxième fois, en 7 mois de mobilisation, que les pompiers du département font le déplacement à Paris pour défendre leurs revendications. Ils étaient déjà environ 150 sur place le 15 octobre dernier. La tension était montée d'un cran quand ils avaient appris qu'ils ne seraient reçus que par le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, en déplacement dans l'Aude ce jour-là.
Parmi leurs principales revendications, la revalorisation de leur prime de risque, la fameuse "prime de feu" équivalente aujourd'hui à 19 % de leur salaire et qu'ils souhaitent voir passer à 28 %, explique David Sevestre, secrétaire CFDT du Sdis 74. Le manque de moyens humains est également au centre de leur lassitude. En Haute-Savoie, la CFDT réclame le recrutement de 60 personnes supplémentaires en trois ans ainsi que le passage au grade d'adjudant de 40 personnels. "Sans ces adjudants, les camions ne peuvent normalement pas partir en intervention" détaille David Sevestre.
La sécurité est aussi une préoccupation quotidienne des équipes en intervention. Les pompiers se retrouvent souvent en première ligne lors des altercations. Résultat, le nombre d'agressions est en forte augmentation : jusqu'à 30 % selon des chiffres nationaux, qui seraient identiques en Haute-Savoie, toujours selon le syndicat.