L'année politique 2015 a été marquée par deux réformes territoriales, et deux élections : En mars avec l'arrivée de la parité dans les Conseils Départementaux, et l'avènement en décembre de la nouvelle grande région Auvergne Rhône-Alpes.
L'année politique 2015 a été marquée par deux réformes territoriales, et deux élections : En mars avec l'arrivée de la parité dans les Conseils Départementaux, et l'avènement en décembre de la nouvelle grande région Auvergne Rhône-Alpes.
Aux élections régionales des 6 et 13 décembre, une âpre bataille a opposé le parti des Républicains, la gauche et le Front National pour présider la 2ème région de France. Ce fauteuil de président tant convoité sera occupé par un Auvergnat, Laurent Wauquiez député-maire du Puy-en-Velay (Haute-Loire), nommé dès le lendemain de son élection numéro deux du parti Les Républicains. Mais ce calendrier politique de l'année 2015 a été heurté de plein fouet par deux vagues d'attentats sanglants.
Charlie attaqué, Charlie applaudi
Le dimanche 11 janvier, un sentiment d'union nationale flotte dans les rues des grandes villes françaises, de Paris à Clermont-Ferrand, en passant par Aurillac. L'attentat contre Charlie Hebdo mobilise et réunit des élus de tous bords. Mais deux mois plus tard, la vie politique reprend son cours. En mars, voici… les élections départementales.
La parité en marche
En mars 2015, les candidates et les candidats aux élections départementales doivent relever un défi : comment passionner des électeurs déboussolés par la nouvelle carte des cantons ? L'histoire retiendra surtout l'image de la parité enfin instaurée : autant de femmes que d'hommes siègent désormais dans les assemblées. La parité, imposée par la loi, est visible dans tous les départements. Dans le Cantal, quinze femmes sont élues et elles occupent quatre vice-présidences sur huit.Aucune femme n'accédera cependant à la présidence des quatre départements d'Auvergne. Le 29 mars, l'Allier sera le seul département à basculer, de gauche à droite. Mais d'autres phénomènes inquiètent : l'abstention s'enracine et le Front National progresse.
Comme une répétition générale avant une autre bataille… celle des élections régionales. Elles auront lieu quelques jours avant Noël et consacreront la fusion des deux régions Auvergne et Rhône Alpes.
L'ascension de Laurent Wauquiez
A la fin de l'été, Laurent Wauquiez donne le tempo, en grimpant au sommet du Mont Mézenc. Sur ses terres, il est le premier à dévoiler son slogan de campagne. " Le but, lance-t-il, c'est un nouveau souffle." Six jours plus tard, à Clermont-Ferrand,le chef de file socialiste Jean-Jack Queyranne réplique : "Nous c'est la Région " dit-il, une première pique contre les ambitions nationales de Laurent Wauquiez.
Le 13 novembre, la campagne s'arrête
Vendredi 13 novembre, au Festival des Carnets de Voyage de Clermont-Ferrand, la campagne des élections régionales semble atteindre son régime de croisière : la tension est palpable entre Jean-Jack Queyranne et Laurent Wauquiez qui ne s'adressent pas la parole. Le socialiste ne serre pas la main de son adversaire… Des images, des postures dérisoires car quelques heures plus tard, Paris est attaqué, au Stade de France, à La Belle Equipe, au Bataclan.La campagne s'arrête, ou presque…Après le deuil national, Brice Hortefeux reprend ses déplacements sur les marchés. Il ne veut pas d'un "baîllonnement national" et milite pour une sécurité renforcée dans les lycées de la Région. Comme Laurent Wauquiez, qualifié par la gauche de "candidat de la droite extrème".
Dans ce scrutin au sort indécis des 6 et 13 décembre, toutes les colères et les peurs s'accumulent : Le Front National, absent depuis 2004 du Conseil Régional d'Auvergne, enverra cette fois à Lyon quatre représentants Auvergnats. Au fond des urnes, tous les ras le bol s'additionnent. A Landeyrat, petite commune du Cantal, sur 57 votants, 48 citoyens ont déposé un bulletin nul.pour protester contre l'invasion des rats taupiers qui transforment leurs champs en terrains minés.
Les 204 nouveaux élus en Auvergne Rhône Alpes sauront-ils entendre toutes les doléances ? Le Conseil Régional élira officiellement son président le lundi 4 janvier.