Alors qu'on le croyait perdu, faute d'énergie sur la comète Tchouri, à plusieurs millions de kilomètres de la terre, le robot Philae s'est finalement réveillé. Une excellente nouvelle pour le scientifique grenoblois Wladek Kofman qui travaille avec une dizaine de chercheurs sur le projet.
Ils vont désormais pourvoir être testés et remplir la mission qui leur est confiée: c'est-à-dire tenter de comprendre l'évolution du système solaire depuis sa naissance. Avec la mission Rosetta, l'Agence spatiale européenne (ESA) mise sur de grandes avancées en matière de connaissances des comètes.
Muni de 10 instruments, le robot-laboratoire, qui a réalisé le 12 novembre une première historique en atterrissant sur le noyau de la comète Tchouri, avait travaillé pendant 60 heures avant de s'assoupir faute d'un ensoleillement suffisant pour permettre à ses batteries solaires de fonctionner. Depuis il ne donnait plus de signe de vie.
On sait qu'il a désormais de l'énergie"
Philae est sorti du grand sommeil, mais il reste du travail. Les chercheurs grenoblois sont en contact permanent avec toutes les équipes qui ont "réveillé" le petit robot dont il va falloir "vérifier le bon fonctionnement, la température, l'énergie, l'électronique et le cerveau". Ce n'est que lorsqu'il sera possible d'avoir un quart d'heure de communication avec lui, qu'il sera possible de lui "envoyer des commandes pour qu'il fasse de la science".
Extrait 19/20 - France 3 Alpes
Invité :Wlodek Kofman, directeur de recherche CNRS
Philae devrait commencer par des activités simples et peu consommatrices d'énergie: relevé des températures de la comète, quantité d'électrons au sol et dans les gaz. Puis il devrait être chargé de faire des images. Ce n'est que plus tard qu'il pourrait recevoir l'ordre de faire un forage à la surface du noyau de la comète dans l'espoir de trouver des molécules organiques qui ont pu jouer un rôle dans l'apparition de la vie sur Terre.