40 ans d'Handicap International : focus sur 3 métiers qui cimentent leurs actions de solidarité

Fondée à Lyon en 1982, Handicap International est aujourd'hui une ONG présente dans une soixantaine de pays. Elle intervient dans les situations de pauvreté et d’exclusion, de conflits et de catastrophes auprès des personnes handicapées et des populations vulnérables. 3 500 personnes travaillent dans ses effectifs. Focus sur 3 métiers essentiels à leur chaîne de solidarité.

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Pour célébrer ses 40 ans, Handicap International organise un concert solidaire ce dimanche 31 juillet au Théâtre gallo-romain de Fourvière de Lyon. Un évènement en collaboration avec l'association Forum Réfugié, fondée la même année.

Fondée en 1982 par Jean-Baptiste Richardier, Claude Simonnot et Yves Gaumetons, Handicap International vient d'abord en aide à des réfugiés cambodgiens et thaïlandais.

Ils réutilisent la méthode des frères Jaccard (auprès desquels ils se sont formés en Afrique) pour confectionner des prothèses dépouillées de tout aspect superficiel et esthétique et en les concevant à partir d'objets de récupération trouvés sur place.

Aujourd'hui, l'association est devenue une Organisation Non Gouvernementale (ONG) d'envergure internationale. Elle diversifie ses actions auprès des plus vulnérables partout dans le monde mais continue son action spécifique pour venir en aide aux personnes amputées.

  • Le prothésiste, premier maillon 

Abder Banoune, prothésiste pour Handicap International, conserve dans son atelier une relique de l'histoire de son association. Au milieu des prothèses datant de différentes époques, il nous en présente une qui semble sortir d'un autre temps. "L'histoire d'Handicap International a commencé avec la prothèse en bambou et avec le pied en pneu", nous explique-t-il, en nous présentant l'artéfact.

Dans son atelier de Vénissieux dans le Rhône, avec d'autres bénévoles, ils reçoivent chaque année entre 1 000 et 1 500 prothèses orthopédiques en don. Ils les démontent pour ne récupérer que certaines pièces qu'ils envoient aux quatre coins du monde.

Les prothèses sont reconstituées et adaptées sur place. "On envoie les pièces en fonction des besoins exprimés sur le terrain. C'est un travail de coordination avec nos experts pour leur envoyer les quantités dont ils ont besoin", poursuit le prothésiste.

  • Directeur des programmes, sur le terrain

Le terrain, c'est l'ADN d'Handicap International. L'ONG est présente dans une soixantaine de pays. Très récemment, c'est en Ukraine que l'association s'est déployée. Jean-Pierre Delomier, était leur directeur des programmes là-bas pendant 6 semaines. En d'autres termes, il conduisait les actions de l'association sur place.

"Cela commence par prendre en compte la volatilité du contexte", explique-t-il. Il faut prendre en compte le déplacement des réfugiés, mais également celui des troupes. "Nous nous sommes fixé une limite : rester du côté ouest de la ligne de contact". C'est-à-dire du côté allié.

Si Handicap International participe à l'effort général de solidarité apporté par de nombreuses organisation (distribution d'eau, de nourriture, s'assurer que les réfugiés aient des abris pour la nuit), l'association veille particulièrement aux plus vulnérables. "Parmi eux, les personnes blessées, les personnes âgées et les personnes handicapées."

Responsable des plaidoyers, le lobbyiste qui tente de faire changer les choses

En Ukraine, les civils sont principalement blessés par des bombardements. 90% des victimes de bombes sont des civils selon l'association. Alors depuis 40 ans l'ONG ne cesse de dénoncer les actes de guerre.

"Changer la norme, changer le droit, changer les comportements, c'est ça l'objectif du chargé de plaidoyers", nous explique Baptiste Chapuis, responsable des plaidoyers à Handicap International. "C'est quelque chose qui s'encre principalement sur le terrain. Il faut savoir refléter sa réalité pour faire des rapports de recherche" et ainsi avoir des bases solides pour convaincre les Etats de signer des traités et des conventions.

Grâce à cette diplomatie humanitaire, Handicap International a obtenu l’interdiction de mines antipersonnel à travers le Traité d'Ottawa en 1992. Une action qui lui a valu le prix Nobel de la Paix 5 ans plus tard.

Mais c’est un combat sans relâche qui se poursuit encore aujourd'hui ne serait-ce que pour faire respecter ce traité, mais aussi de lutter contre de nombreuses autres armes.

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