Dans une longue lettre ouverte de 6 pages que Taha Bouhafs a publié sur Twitter, l’ancien candidat aux élections législatives accuse LFI d’avoir manqué à une «procédure juste et équitable».
Ce mardi, Taha Bouhafs a reproché à LFI de ne pas lui avoir permis de se défendre face aux accusations de «violence sexuelle» conduisant le candidat aux législatives à retirer sa candidature en mai dernier. Il réclame une «procédure juste et équitable».
«Je devrais pouvoir savoir précisément ce que l’on me reproche»
Le 10 mai, le candidat dans le Rhône à la députation s’était retiré de la course invoquant le «racisme d’attaques sans précédent» par des macronistes, la droite et une partie de la gauche. Le lendemain, LFI annonçait qu’une enquête interne avait été ouverte à son encontre par le comité interne de suivi des violences sexuelles.
Dans sa lettre, Taha Bouhafs reproche à LFI de ne pas l’avoir laissé se défendre et prendre connaissance de cette accusation d’agression sexuelle. «Quelle que soit l’incrimination dont je fais l’objet, je devrais pouvoir savoir précisément ce que l’on me reproche, pour pouvoir émettre ma propre version des faits, mais aussi pour comprendre. Si un jour j’ai eu un comportement déplacé il doit être changé et réparé. Si les accusations sont infondées, comme je pense qu’elles le sont, je dois pouvoir me défendre» écrit Taha Bouhafs dans sa lettre.
Taha Bouhafs épingle la députée Clémentine Autain
Dans sa lettre, le jeune homme pointe également le comportement de la députée Clémentine Autain qui a recueilli certains témoignages contre lui et lui a demandé de retirer sa candidature. Selon lui, elle a "avancé que la procédure n'a pas à aller jusqu'au bout puisque je me serais retiré de moi-même: c'est précisément sur sa demande que je me suis retiré, pour qu'une procédure se déroule sereinement". Taha Bouhafs accuse également Clémentine Autain de l'avoir poussé à cacher les vraies raisons de son retrait, à savoir le signalement pour "violence sexuelle", et de mettre en avant les attaques politiques. Il raconte qu'après avoir exprimé sa réticence, il a fini par "accepter finalement" afin que la procédure se déroule "sereinement".
A la fin de sa lettre, l’ancien candidat aux législatives termine «Je ne veux pas que l’affaire soit étouffée, oubliée, je vous demande simplement une procédure juste et équitable où le fondamental principe du contradictoire sera respecté».
Sollicitée par l'AFP, La France insoumise a indiqué son intention de réagir, mais n'avait pas donné suite en fin d'après-midi mardi 5 juillet.