Avec les fortes chaleurs, les baigneurs sont de plus en plus nombreux autour du lac de Miribel Jonage près de Lyon. Les maitres-nageurs sauveteurs sont mobilisés pour leur sécurité.
La baignade dans les zones non surveillées. Telle est la crainte des maitres-nageurs sauveteurs du parc de Miribel Jonage près de Lyon car la pratique est courante mais risquée. C’est dans ces espaces que l’on dénombre la quasi-totalité des accidents mortels et des noyades. Une baignade aux risques et périls des nageurs.
« On a vu écrit là-bas en rouge à côté de l’entrée. Je l’ai bien vu mais je ne suis pas spécialement inquiet parce que la distance n’est pas très grande et j’ai déjà fait plus », assure un baigneur pourtant conscient des risques.
Quatre plages surveillées
Avec les fortes chaleurs de ces dernières semaines la présence des maitres-nageurs sauveteurs a d’ailleurs été renforcée sur les quatre plages surveillées du lac.
Au total, 18 maitres-nageurs sauveteurs sont mobilisés. Dans leur ligne de mire, des conduites à risque répétées, comme celles de parents qui relâchent leur surveillance par exemple. Cela avait couté la vie l’été dernier à une fillette de six ans.
« Un enfant si il a envie de nager, il va aller nager. On ne peut pas priver un enfant d’eau. Donc effectivement, avant que l’accident arrive nous on est très vigilants. Notre attention se porte sur l’enfant mais aussi sur le discours des parents. Si on voit que l’enfant va trop loin et que malheureusement le parent et bien pour lui ce n’est pas assez loin ou alors il a encore pieds, on leur dit que non », insiste Valentin Bonnetin, coordinateur des maitres-nageurs sauveteurs.
Il y a deux ans, l’été post-Covid, chaque jour les maitres-nageurs sauveteurs ramenaient à leurs parents une quarantaine d’enfants de moins de 10 ans retrouvés seuls contre deux à trois habituellement.
Un nouvel outil de prévention
Alors cet été du mardi au samedi le grand parc teste un nouvel outil de prévention : la balade aquatique. « C’est une promenade en palmes, masques et tuba le long de la berge, encadrée par un maitre-nageur sauveteur. Les enfants vont découvrir le milieu aquatique, regarder les poissons, découvrir les herbiers et aussi s’améliorer dans leur pratique d’un déplacement dans l’eau, apprendre à être plus à l’aise. L’objectif est d’améliorer un peu leur pratique de la nage », précise Thierry Escudero, responsable d'exploitation du SEGAPAL, grand parc de Miribel Jonage.
Chaque été le grand parc déplore une à quatre noyades. Un risque accru avec des affluences record sur les plages. Jusqu’à 50 000 personnes peuvent venir s’y baigner.