En prison dans le nord-est de l'Iran, Benjamin Brière, 36 ans, est détenu depuis 1 an et demi sans avoir vu de juge. Le 25 décembre, il a entamé une grève de la faim pour dénoncer les maltraitances dont il est victime.
Benjamin Brière voyageait simplement en touriste, à bord d'un van aménagé, à travers l'Iran. Il a été arrêté en mai 2020 pour avoir pris des images d'un parc naturel, avec un drone, selon son avocat.
Le français est accusé d'espionnage et de propagande contre le système politique de la république islamique d'Iran.
Il est détenu en Iran depuis plus d'un an et demi pour "espionnage", pour protester il a entamé une grève de la faim.
"Benjamin a commencé la grève de la faim le 25 décembre parce qu'il n'a pas eu
le droit de nous appeler pour les fêtes de Noël, mais aussi pour dénoncer les maltraitances qu'il a subies depuis vingt mois", a déclaré sa soeur Blandine vivant à Saint-Genis les Ollières, à l'AFP.
Benjamin Brière est détenu dans la prison de Valikabad, à Mashhad, dans le nord-est de l'Iran.
"Il ne voit aucune évolution dans sa situation", a-t-elle déploré.
"Il est pris en otage sans raison."
Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré lundi 27 décembre, suivre son cas avec "la plus grande attention" et avoir des "contacts réguliers" avec lui au titre de la protection consulaire.
"Il a bénéficié d'une nouvelle visite consulaire le mardi 21 décembre et a été
contacté par notre ambassade aujourd'hui", a ajouté le porte-parole adjoint du
Quai d'Orsay lors d'un point de presse électronique.
Au cours des dernières années, la République islamique a procédé à plusieurs échanges de détenus avec des pays étrangers.
L'espionnage est passible de la peine de mort dans ce pays.