Les fédérations de motards ont convergé vers Lyon où un rassemblement place Bellecour réunit des milliers de véhicules. Les pilotes estiment que la mise en place d'un contrôle technique n'a de justification que financière.
Partout en France les Motards en colère ont appelé les pilotes de deux roues à se rassembler pour protester contre la mise en place d'un contrôle technique.
Lundi 31 octobre, le Conseil d'Etat a réinstauré le contrôle technique des deux-roues motorisés, s'opposant au gouvernement qui l'avait annulé. Une décision qui crée des crispations, car la fédération des motards en colère estime que seuls 0,3 % des accidents de moto sont liés à des problèmes techniques.
Entre droit français et droit européen
"C'est vraiment nous faire les poches" estime, Christophe Babonneau de la fédération des motards en colère de Loire. "On veut rappeler au gouvernement français de tenir bon car on est souverain dans notre pays" tient-il à préciser.
Il fait référence à une mesure de la Commission européenne votée en 2014 avec une mise en place en janvier 2022. L'idée était de protéger l’environnement et d'assurer la sécurité des motards.
Sur le site du Conseil d'Etat il est précisé que : "le 9 août 2021, le Gouvernement a prévu la mise en place d’un contrôle technique des véhicules motorisés à deux-roues, mais en fixant sa date d’entrée en vigueur à une date postérieure à la date limite du 1er janvier 2022 fixée par le droit européen : le 1er janvier 2023, pour les véhicules immatriculés avant 2016, et des dates échelonnées entre 2024 et 2026, pour les véhicules immatriculés à partir de 2016
Après une suspension en urgence par le juge des référés, le Conseil d’État a annulé le 27 juillet 2022 le calendrier ainsi défini par le Gouvernement"
En d'autre terme le Conseil d'Etat juge que les choix du gouvernement ne sont pas conformes au droit européen. La haute juridiction avait été saisie par trois associations (Respire, Ras-le-Scoot et Paris sans voiture) qui avaient demandé au Conseil d’État le rétablissement de la mise en place du contrôle technique des deux-roues de cylindrée supérieure à 125 cm3
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