Un graffiti à la craie qualifié d'"acte de vandalisme" par le secrétaire d'Etat pour les Anciens combattants, a été découvert sur le mur de la nécropole de Chasselay (Rhône) où reposent des tirailleurs sénégalais, a-t-on appris ce mercredi.
Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, a réagi ce mercredi 9 décembre dans un communiqué en "condamnant avec la plus grande fermeté cet acte de vandalisme commis sur le mur d'enceinte de la nécropole nationale de Chasselay".
Selon le service départemental de l'office national des anciens combattants dans le Rhône, le dessin figurerait une "arme" mais l'intention du ou des auteurs "ne serait pas nette du tout".
"Cet acte est une insulte à la mémoire des 194 tirailleurs d'Afrique de l'Ouest massacrés par la division de SS Totenkopf en juin 1940 et qui reposent dans la nécropole", a commenté le secrétaire d'Etat demandant que "toute la lumière soit
faite sur les auteurs et les circonstances de cet acte".
Les 19 et 20 juin 1940, ignorant que Lyon venait d'être déclarée "ville ouverte", "le 25e régiment de tirailleurs sénégalais affrontait l'armée allemande à Chasselay et dans ses environs (...) Les combats s'étaient achevés par le massacre des prisonniers d'origine africaine par la division SS Totenkopft", selon le site "chemins de Mémoire" du ministère de la Défense.
Inaugurée en novembre 1942 et située à l'endroit même où plusieurs dizaines de soldats africains ont été massacrés, la nécropole de Chasselay ou "Tata", endroit où sont enterrés les guerriers morts au combat en Afrique occidentale, se caractérise par une architecture d'inspiration soudanaise. Elle est entourée de hauts murs surmontés à chaque angle et au-dessus de l'entrée d'une pyramide empennée de pieux. Elle est classée nécropole nationale depuis 1966.