Fermé depuis six semaines comme de nombreux marchés de gros, le marché aux veaux de Saint-Laurent de Chamousset est une institution pour le village du Rhône. Il pourra rouvrir dès lundi 27 avril, mais sous une forme un peu différente.
A Saint-Laurent-de-Chamousset, c'est une tradition qui a plus de 500 ans. Tous les lundis matin, à 10h, sonne la cloche du marché aux veaux. Mais depuis le 17 mars, son glas ne résonne plus sous la voûte de la Halle communale. Elle retentira à nouveau dès demain matin (27 avril). Les négociants pourront alors à nouveau se lancer dans une course contre la montre pour acheter les plus belles bêtes.
« C'est un marché très important pour la vie du village, c'était nécessaire qu'on le rouvre au plus vite », explique Pierre Varliette, maire de Saint-Laurent-de-Chamousset.
Cinquième plus grand marché au gros de France, celui de Saint-Laurent attire chaque semaine une centaine d'agriculteurs et une vingtaine de négociants en bétail de toute la région. Sa réouverture est donc une excellente nouvelle pour les éleveurs, la crise sanitaire ayant fortement impactée leurs revenus.
L'organisation de la vente sera néanmoins impactée. D'ordinaire, elle se fait de gré à gré, les négociants abordent individuellement les éleveurs à qui ils souhaitent acheter des bêtes. Mais pour respecter les règles de sécurité sanitaire, c'est sous une forme différente que va rouvrir le marché. Dès demain, pour éviter les regroupements, les agriculteurs rentreront sur un ring spécialement mis en place et présenteront, à distance, leurs bestiaux aux négociants. Un négociateur se chargera de relayer les offres.« Il était fondamental que nous puissions rouvrir d'abord pour la pérennité même de ce marché, mais aussi pour assurer la stabilité des prix et assurer des revenus corrects à nos agriculteurs », ajoute Pierre Varliette.
« Il s'agit ni plus ni moins d'une vente aux enchères, comme cela se pratique beaucoup. Mais c'est une solution provisoire, nous souhaitons revenir à l'organisation initiale dès que possible. Car négocier de manière individuelle, c'est ce qui fait la spécificité de notre marché et ce qui assure aux agriculteurs le meilleur prix », promet le maire.