Dans le Rhône, 480 personnes ont été évacuées par les secours et 261 ont été hébergées dans les 6 centres d'urgence ouverts à Givors, Brignay et Grigny suite aux terribles inondations.
Le réveil fut matinal, mais la nuit fut sèche. Daniel a dormi sur un lit de camp dans un hébergement d'urgence, avec ses chiens et ses chats. Ce Givordin habite à côté de la zone commerciale de la commune, complètement submergée par une crue du Gier le jeudi 17 octobre 2024.
"C'était affreux ! On a vu un frigo, une étagère pleine de bouteilles de gaz, des pneus ou des bottes de paille dériver", raconte-t-il. "L'eau montait dans mon jardin et la ville nous a dit qu'on pouvait passer la nuit à l'abri avec nos animaux, je n'ai pas hésité", explique le cinquantenaire.
Arrivé sur place, il a été pris en charge par des équipes de la Croix-Rouge, avec 80 autres personnes. "Ils nous ont mis à disposition un lit de camp, un duvet, de la nourriture et un kit d'hygiène" explique-t-il. "L'organisation était impeccable", se réjouit-il.
Réactifs et rassurants
Son refuge : le centre de loisir La rama. Catherine y était aussi. Cette Auvergnate était en route de son village pour Briançon dans les Hautes-Alpes. "Pour esquiver l'autoroute saturée, j’ai pris les petites routes et c’était l’enfer, cela ruisselait de partout. Je me suis dit : "il faut absolument que j’arrive à Givors pour poser ma voiture et me réfugier quelque part", raconte-t-elle.
Arrivée sur Givors, elle se réfugie dans un commissariat avant d'atterrir dans le centre d'hébergement d'urgence. Elle apprendra plus tard que son véhicule a fini par être immergé.
"La prise en charge est top. J’ai vu deux personnes de la mairie venir rassurer tout le monde et savoir quels sont les besoins. Une maman et son bébé ont eu directement à manger alors qu'ils n'avaient rien avalé depuis 8 heures du matin", raconte-t-elle avec le sourire, malgré le stress.
L'heure du constat
Ce matin, les nouvelles étaient bonnes pour Daniel : "ma fille est descendue voir ma maison, l'eau n'est pas rentrée. Seuls ma cave et mon jardin sont inondés. En rentrant je vais voir qui je peux aider", promet-il.
De son côté, Catherine a pu joindre son assurance. "A priori, je devrais pouvoir être rapatriée chez moi", se réjouit-elle. Reste à elle, et à tous les autres sinistrés, d'aller constater les dégâts quand la mairie les autorisera à se rendre sur place.
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