Émeutes en Nouvelle Calédonie. 216 gendarmes mobiles partent de l'Ain, l'Allier et du Rhône en renfort

Des renforts sont envoyés en Nouvelle Calédonie pour des missions de maintien de l'ordre après plusieurs jours d'affrontements et d'émeutes qui ont coûté la vie à cinq personnes dont deux gendarmes.

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Ils sont partis en urgence pour Nouméa, et arriveront 24 heures plus tard. Un premier escadron de gendarmes mobiles sur les trois mobilisés en Auvergne Rhône-Alpes est déjà en vol depuis jeudi soir, pour rejoindre la Nouvelle Calédonie en proie à de violentes révoltes depuis plusieurs jours. 

216 gendarmes, 72 par escadrons ont été envoyés de Moulins (Allier) , Sathonay-Camp (Rhône) et Belley (Ain). 

"On ne sait pas encore combien de temps les renforts vont rester sur place" explique le lieutenant-colonel Girad, de la gendarmerie du Rhône. "La situation est exceptionnelle mais c'est le cœur de notre mission en tant que gendarme mobile d'intervenir dans ces conditions. Nous nous déplaçons en permanence en France Métropolitaine et dans les départements et territoires d'outre mer où 8 escadrons sont déployés en permanence pour des interventions de maintien de l'ordre ou de secours aux personnes". 

La nuit de jeudi à vendredi a été "marquée par l'arrivée des renforts envoyés" de l'Hexagone, a déclaré  le Haut-commissariat. Le gouvernement avait annoncé quelques heures plus tôt l'envoi d'un millier d'effectifs de sécurité intérieure, en plus des 1.700 membres des forces de l'ordre déjà sur place.

Cinq personnes sont mortes depuis le début des émeutes lundi13 mai : deux hommes de 20 et 36 ans, une adolescente de 17 ans et deux gendarmes.
Le premier gendarme, âgé de 22 ans, avait été atteint d'une balle dans la tête mercredi. Le second, âgé de 45 ans, a été victime d'un "tir accidentel" jeudi matin, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

56 interpellations en zone gendarmerie 

Selon le gouvernement, la déclaration de l'état d'urgence aurait permis un retour au calme. Il n'y a en revanche eu ni interpellation, ni gendarme blessé dans la nuit de jeudi à vendredi en "zone gendarmerie", c'est-à-dire hors de Nouméa, a annoncé la gendarmerie qui comptabilise depuis lundi 66 blessés dans ses rangs. 56 interpellations ont été comptabilisées.

Vendredi matin, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a publié une circulaire appelant "une réponse pénale empreinte de la plus grande fermeté à l'encontre des auteurs des exactions perpétrées". 
Gabriel Attal va recevoir à Matignon, avec Gérald Darmanin vendredi à 18H30 heure de Paris, les comités de liaison parlementaires sur la Nouvelle-Calédonie pour un "échange" sur la crise.

L'armée s'est également déployée pour sécuriser les ports et l'aéroport du territoire. 
L'interdiction de rassemblement, de transport d'armes et de vente d'alcool, ainsi que le couvre-feu de 18H00 à 06H00 restent en vigueur.

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