Guerre en Ukraine : A Lyon, des étudiants russes dans l’incertitude quant à leur avenir

Ilia Chaika et Roman Ipatov, deux étudiants russes, se questionnent à propos de leur avenir dans la capitale des Gaules alors que la guerre en Ukraine continue de faire des ravages.

Leur vie d’étudiants russes en France a pris une nouvelle tournure. Depuis le début de la guerre en Ukraine, Ilia Chaika et Roman Ipatov, deux jeunes russes qui étudient à Lyon, ont vu leur quotidien bouleversé. Difficultés financières pour l’un, sentiment de honte d’être russe pour l’autre.  

« Chaque matin, la première chose que je fais en me réveillant c’est regarder mon téléphone. Je regarde le taux d’échange de la monnaie nationale parce que ça diminue beaucoup. Ce sont mes parents qui m’envoient chaque mois de l’argent. Mais depuis quelques temps, c’est très compliqué » déplore Ilia Chaika.

Seul en France, cet étudiant en master marketing université Lyon 3 Jean Moulin, doit désormais cumuler les petits boulots parallèlement à ses études pour vivre. Concernant l’aide alimentaire, l’étudiant de 22 ans peut compter sur un important tissu associatif lyonnais.

Parfois un sentiment de honte

Roman Ipatov, étudiant master marketing université Lyon 3 Jean Moulin, redoute que son accent russe le trahisse.  « On est russes mais on est contre la guerre. Ça c’est compliqué. Parfois on a honte d’être russes. Quand quelqu’un entend l’accent et demande d’où on vient, on préfère parfois dire qu’on vient d’Ukraine » témoigne Roman, l'un des principaux organisateurs des manifestations contre la guerre en Ukraine à Lyon. Un engagement politique qui lui interdira de retourner en Russie.  

Ilia de son côté est soulagé que ses amis français soient conscients d’une décision de guerre prise par Vladimir Poutine et non par le peuple russe.  

L’université veut aider

Pour venir en aide à leurs étudiants russes, l’université se mobilise. « Dans un mois ou deux, ils n’auront plus aucune ressource. On va aider, comme on le fait pour tous les étudiants, sur le plan alimentaire. Mais cette aide ne sera pas suffisante pour faire face aux multiples dépenses qui les attendent. Pour beaucoup ça va être l’urgence de trouver de quoi travailler pour être en autosubsistance » insiste Catherine Fillon, professeure d'histoire du droit, à l'université Lyon 3 Jean Moulin et présidente du Collectif de solidarité étudiante. L’université propose aussi une aide psychologique pour les étudiants dans le besoin.  

300 étudiants russes à Lyon    

A Lyon, ils sont plus de 300 étudiants russes à se demander, comme leurs amis ukrainiens, quand ce cauchemar finira et quand ils pourront retrouver leurs proches et leur pays.

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