Depuis 2016, la région Auvergne-Rhône-Alpes entretient des liens soutenus avec la Russie. Opérations économiques, partenariats, accords universitaires, subventions associatives. Tout cela vole en éclats.
« C’est une prise de responsabilité politique qui aura des conséquences sur nos emplois si les relations restent suspendues avec la Russie. Pour l’instant c’est la guerre, donc nous attendons la fin de la guerre » détaille Philippe Meunier, vice-président à l'aménagement et aux relations internationales. Il reste pudique sur le préjudicie pour nos territoires.
Les Verts en demandent plus
Les Verts déplorent ces relations bilatérales et demandent à Laurent Wauquiez de faire plus et d’aider les Ukrainiens. « Nous demandons à ce que la région, comme d’autres régions l’ont fait, soutienne le peuple ukrainien, déclenche le fonds d’urgence et accueille des réfugiés. C’est un pays aux portes de l’Europe, on ne peut pas laisser nos frontières fermées et laisser ce peuple aux mains d‘un dictateur fou » insiste Fabienne Grébert, conseillère régionale EELV.
Des étudiants lyonnais encore à Moscou
La région qui gèle ses relations avec la Russie et les universités qui contactent tous leurs étudiants partis à Moscou. A Lyon 3, ils sont huit. Pour l'heure, un seul est rentré. « C’est une forte incitation du ministère pour qu’ils reviennent en France. Les services sont en train de travailler pour voir comment on peut prendre en charge leur billet. Ils doivent être pris sur place, c’est un peu compliqué mais on y travaille » assure Eric Carpano, président de l'Université Jean Moulin Lyon 3.
Le consul honoraire de Russie, un bénévole, veut poursuivre sa mission auprès des ressortissants russes de la région. « Je ne suis pas du genre de capitaine qui quitte son navire quand il est en train de couler. Je préfère rester proche des Russes qui restent ici, qui sont très divisés et qui se posent aussi des questions. C’est les rassurer d’un certain côté sur l’attitude vis-à-vis de l’Etat français et des relations avec les autorités françaises » souligne François Turcas, Consul honoraire de Russie et président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Auvergne-Rhône-Alpes.
La région annonce qu'elle débloquera un fonds d'urgence pour les mères et enfants ukrainiens actuellement réfugiés en Pologne.