La famille d'une femme tuée par son ex perd son procès contre l'Etat

La famille de Géraldine avait porté plainte contre l'Etat pour "faute lourde". La jeune femme avait été abattue à la carabine par son ex à Villeurbanne après qu'elle ait porté plainte contre lui pour "menaces de mort". Le meurtrier était un ancien policier. La justice a débouté la famille.      

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La  famille d'une femme, tuée par son ex-compagnon quelques mois après avoir déposé contre lui une plainte restée sans réponse, a été déboutée mercredi de sa demande de condamnation de l'Etat pour "faute lourde".

Le 12 octobre 2012, Géraldine, 29 ans, avait succombé aux blessures infligées par plusieurs coups de feu tirés à la carabine par son ex-compagnon, qui l'attendait sur le parking de son lieu de travail dans la banlieue lyonnaise. L'homme, âgé de 30 ans, ancien agent de la police de l'air et des frontières,
s'était suicidé quelques heures plus tard dans sa voiture, laissant leur fils alors âgé de 2 ans orphelin. Neuf mois plus tôt, la jeune femme avait porté plainte auprès de la police pour "menace de mort", après que son ex-compagnon, employé en CDD au Centre de rétention administrative de Lyon Saint-Exupéry, l'avait menacée de mort avec son arme de service à son domicile le 15 janvier 2012.

"L'absence de traitement par le procureur de la République de cette plainte constitue un fait caractéristique d'un fonctionnement défectueux du service de la justice", a estimé le tribunal de grande instance de Paris. Toutefois, la police et la gendarmerie sont intervenues au domicile du couple après un appel de la jeune femme le 16 janvier 2012.

Devant la police, le jeune homme avait indiqué regretter "ce qui s'est passé" et avait accepté de voir un médecin. Puis le 19 janvier, il avait fait l'objet
d'une suspension administrative et n'avait plus accès à son arme de service. "Il ne peut dès lors être soutenu qu'aucune suite n'a été réservée aux faits commis le 15 janvier 2012 qui aurait fait naître un sentiment d'impunité dans l'esprit" du jeune homme, pour les juges. De plus, souligne le jugement, "aucun signal de danger n'a été émis (...) pendant neuf mois avant que le drame ne survienne brutalement" : aucun incident n'a été signalé et le couple s'était même accordé devant le juge aux affaires familiales sur les modalités d'organisation de l'autorité parentale.

Le ministère public avait estimé qu'il existait pourtant un "lien de causalité entre le non-traitement de cette plainte et l'assassinat". Le tribunal, lui, "dit en substance qu'il n'y a pas de lien de causalité", a déploré l'avocat de la famille, Me Aldo Sevino, qui conseille à ses clients de faire appel.

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