Les agents du Rhône Express en Grève, la liaison Lyon Aéroport Saint Exupéry perturbée

C'est au tour des agents de bord du Rhône Express de faire grève. Dénonçant des conditions qui se dégradent, les salariés assurent du 8 au 11 décembre le service minimum de la navette reliant le centre-ville de Lyon à l'aéroport Saint Exupéry. Un mouvement qui ne semble pas déranger les voyageurs venus en masse pour la Fête des Lumières.

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Après la grève à la SNCF, ce sont les agents de bords et de liaison du Rhône Express qui se soulèvent contre leur direction. Mécontents des conditions dans lesquelles ils travaillent, 40 des 42 agents ont déposé un préavis de grève du 8 au 11 décembre, ralentissant la circulation de la navette reliant le centre-ville de Lyon à l'aéroport Saint-Exupéry.

En pleine Fête des Lumières, les agents du Rhône Express n'ont pas eu le choix. "On est dans un carrousel fermé et on va droit dans le mur", alerte Valérie Hoffstetter, déléguée syndical Solidaire. "Ce que la direction nous propose, c'est juste un pansement", ajoute la salariée remontée. 

À partir du 1er janvier 2023, les salariés du Rhône Express devront assurer plus de trajets dans une journée, au péril de leur sécurité, mais aussi de celle des usagers. La raison : économiser des conducteurs dont le nombre devrait diminuer à la rentrée prochaine, au moins 3 postes vont être supprimés. 

"C'est un problème de sécurité"

Jusqu'à présent, Badr Eddine El Alaoui, conducteur de bord depuis 2010 à Rhône Express, assume des trajets d'une durée de 27 minutes chacun, avec 10 minutes de battements entre chaque itinéraire. En janvier prochain, leur pause sera raccourcie de 7 minutes. "C'est du stop and go. Ca veut dire que l'on arrive, on descend les clients, on en récupère d'autres et on repart de l'autre coté", s'indigne Badr Eddine El Alaoui, représentant syndical à la CGT. 

"C'est un problème de sécurité. Conduire un tramway, c'est 44 tonnes derrière. On doit faire attention aux signaux, aux T3 et T7 qui circulent sur le tronçon commun, aux trottinettes, aux vélos, ...Il  faut que l'on soit bien dans notre peau pour pouvoir assurer des allers-retours en toute sécurité".

Badr Eddine El Alaoui

Conducteur du Rhône Express et représentant CGT.

L'agent de bord, qui a déjà du mal à effectuer ses trajets en moins de 30 minutes, n'imagine pas le faire dans ces circonstances. Il ne voit pas comment assurer la sécurité des voyageurs si lui-même ne se sent pas dans de bonnes conditions de travail. "C'est pas comme un ascenseur. On appuie sur un bouton, ça repart et ça revient d'un coté", conclut l'agent de bord, qui annonce la poursuite des mobilisations.

Après deux mois a essayer de négocier, après déjà 4 jours de grève depuis octobre, pas de réponse de la part de la direction. Il est donc nécessaire pour Badr Eddine El Alaoui et ses collègues de continuer sur la voie de la grève. Si aucun autre préavis n'a pour le moment été déposé, ils envisagent de mener une grève perlée dans les prochaines semaines. 

Et les usagers vers l'aéroport ? 

Pas d'incidence importante pour le moment sur les voyageurs. "C'est vrai qu'ils ont été un peu gênés car ils ne s'y attendaient pas", explique l'une des employées du Rhône Express, réquisitionnée pour assurer le service minimum. Pourtant, l'information a été diffusée en amont par l'entreprise de transport.

"Une information a été faite sur Internet. On avait envoyé un SMS aux usagers qui sont abonnés à notre service d'alerte et puis il y a une information sur les bornes et en station", souligne Gerard Balsemin, directeur commercial de Rhône Express. Présent sur les quais du Rhône Express près de la gare de La Part-Dieu, le responsable oriente les visiteurs pas encore informés du mouvement. 

L'alternative est assez simple et n'embête pas vraiment les visiteurs. Au lieu de prendre le navette directement depuis la gare, il suffit de monter dans le tram T3 en direction de Meyzieu Les Panettes, s'y arrêter, et le Rhône Express vous y attendra. "Nous, on est en avance, on doit prendre notre avion à 17h, donc on n'est pas trop concerné", explique l'une des passagères. Comme elle, beaucoup anticipent leur déplacement en avion et prévoient une marge pour ce genre d'imprévus. Pour Gerard Balsemin, 30 minutes supplémentaires suffisent. 

Le responsable commercial s'excuse pour les désagréments et assure que le billet sera remboursé à hauteur de 50 %, voire 100 % pour les usagers ayant dû prendre un autre moyen de transport. 

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