La 2ème édition du concours de robotique "Défi Bot" a eu lieu, ce jeudi 1er juin, au lycée Charles Mérieux dans le 7ème arrondissement de Lyon. Dix-neuf classes participaient à la course. Aux côtés de petits génies de l’informatique, des élèves de la primaire jusqu’au lycée, passionnés ou pas du numérique, planchaient tous sur le thème : La coupe de monde de football.
A vos marques, prêt, programmez ! 10h00 sur l’horloge, les élèves forment des équipes de 2 à 4 personnes dans les salles de classes vidées de leur mobilier pour l'occasion.
S'amuser...
Une voiturette robotisée est à leur disposition, un ordinateur, quelques câbles et de l’entraide pour que ces élèves de l’inspection académique de Lyon fassent des merveilles.
« Ça change de ce que l'on fait d’habitude donc c’est cool, parce qu’on a un bon esprit d’équipe et de compétition » témoigne Anaïs élève de 4ème.
En seulement une heure de préparation, chaque équipe doit programmer son robot. Objectif : le faire slalomer sur un parcours inconnu.
Mais ce n’est pas tout, en plus de l’aspect technique, l’esthétisme compte.
Le robot doit suivre le thème, la coupe du monde de football.
La créativité déborde : statuettes de la Coupe du Monde, crampons et ballons de foot décorent les voiturettes.
...Mais surtout s’éduquer.
La place du numérique dans l’éducation s’affirme. « Il y a toute une réflexion sur la place du numérique dans les classes et les programmes, donc on accompagne aussi les enseignants par le biais de formations » explique Hervé Felgeroles, délégué académique adjoint au numérique.
Les professeurs en sont témoins. Pour Sabrina Flandin, professeure de technologie, « la programmation en technologie a une part très importante maintenant dans le programme scolaire ».
Alors même si ce concours est ludique, il est avant tout pédagogique. L’intérêt d’un tel événement est de former les jeunes au numérique. Pilier des métiers du futur.
Un robot particulier
Pour Lucas Perez, élève de terminal, et son groupe, cette participation va au-delà du simple concours. Elle s’inscrit dans un projet de toute une année. « On travaille sur un projet de conception en collaboration avec d’autres élèves qui ont fabriqués le robot, et nous on le programme » explique-t-il.
Ce modèle en bois, « construit de A à Z », est plus technique, plus spécifique. Le challenge s’intensifie, la tension du groupe monte. A moins de 30min du premier défi, chaque choix est décisif. Mais pour lui, « ça permet de donner le meilleur de nous-même ».
Les filles aux commandes
Pour Drane, l’organisateur du concours, il est temps de supprimer les stéréotypes. Le but de cette journée est de « développer l’appétence des jeunes, en particulier des jeunes filles pour les métiers de la filière numérique » reprend Hervé Felgeroles.
Une conviction portée par les groupes mixtes et l’équipe 100% féminine en provenance de Tarare. Les filles rentrent en actions.
Les montagnes russes d’émotions
Les groupes ne tiennent pas en place. Entre salles de classes et couloirs transformés en pistes d’essais, c’est la course. Des allers retours rythmés par les déceptions aux pieds trainants et les réussites triomphantes. Pour les primaires, les exclamations sont décuplées.
Chaque nouvelle tentative est accompagnée de « on ne va jamais y arriver ! » ou de « Mais si j’ai une idée pour que ça marche ! ». Même avec leur jeune âge, c’est soudé qu’ils traversent les difficultés. Jamais ils ne se découragent. L’excitation de la centaine d’élèves accroît.
Le passage devant le Jury approche. Place aux démonstrations.