Après des semaines de bras de fer, syndicats et direction de Megabus ont trouvé un accord jeudi 22 décembre autour du plan social de l'autocariste, dont la déroute a représenté le premier coup dur pour les "cars Macron".
Megabus "confirme avoir trouvé un accord avec les délégués syndicaux en vue d'un plan social concernant les 175 employés de l'entreprise en France". La société affirme avoir "identifié plus de 310 postes à pourvoir en France", écrit la direction dans un communiqué."C'est un énorme soulagement qui va permettre aux gens de commencer à envisager de tourner la page", commente Abdellah Ait Moussa, délégué syndical CFDT et conducteur basé à Lille.
L'accord ouvre des possibilités de reclassement en France, par exemple chez Keolis, filiale de la SNCF, mais aussi au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis avec financement d'un voyage de reconnaissance. Les employés bénéficieront en outre d'un congés de reclassement de 12 mois. Des efforts sur la prime supra légale, initialement fixée à 2.000 euros/personne, ont également été faits, détaille le syndicaliste.
Megabus France, propriété du groupe britannique Stagecoach, avait été lancé dans le sillage de la libéralisation du marché permise par la loi Macron en 2015. La compagnie employait 175 salariés, dont 95 sur son plus gros dépôt de Saint-Jean-d'Ardières (Rhône).
Au 1er juillet, Stagecoach avait vendu l'activité commerciale et marketing de Megabus France à son concurrent allemand Flixbus. Celui-ci avait ensuite noué un partenariat avec Megabus France pour utiliser ses autocars et son personnel en sous-traitance.
Mais Flixbus avait rompu ce contrat dès le 30 août, contraignant ainsi Megabus France, qui n'avait que ce seul client, à cesser son activité faute de débouchés.