L'autocariste francais "Megabus" va licencier d'ici janvier ses 115 salariés sur sa plateforme de St- Jean- d'Ardières (Rhône). La CGT transports dénonce les effets de la loi Macron qui a libéralisé le secteur du tranport par car. Les salariés manifesteront à Lyon le vendredi 18 novembre.
A l'heure où Emmanuel Macron annonce sa candidature à la présidentielle, la nouvelle tombe au plus mal. "Megabus", l'un des leaders du transport low cost, qui avait bénéficié de la libéralisation de la filière dans le cadre, précisément, de la loi portant son nom est déclaré en faillite.Les 115 salariés de la plateforme de St-Jean-d'Ardières (Rhône) devraient recevoir leurs lettres de licenciement début 2017. Des salariés débauchés en 2015 , qui disposaient de CDI dans d'autres entreprises de transport , et qui avaient pour certains consenti de gros efforts personnels pour se lancer dans l'aventure du low-cost. "On nous a vendu du rêve" explique Nathasha Pinçon, déléguée du personnel chez Mégabus S.A , elle même conductrice de bus.
Des négociations ont eu lieu aujourd'hui encore à Lyon avec la direction de "Stagecoach", le groupe britannique qui avait cédé l'activité commerciale et marketing à son concurent allemand "Flixbus". Megabus avait poursuivi son activité en France en tant que sous-traitant de Flixbus, son unique client. Mais ce dernier a mis fin au contrat quelques semaines après, précipitant la cessation d'activité du transporteur. Le groupe allemand "a racheté notre activité sans reprendre les salariés en violation de la loi" selon l'intersyndicale CGT -Unsa -CFDT
Négociations difficiles autour des indemnités de licenciement
Un imbroglio qui complique singulièrement la négociation du plan de sauvegarde de l'emploi, autrement dit les conditions de reclassement du personnel ou la fixation des indemnités de licenciement. La repésentante du personnel Natasha Pinçon met en cause le système politique , "Macron, mais aussi Valls et Hollande qui ont ouvert le marché" avec des conséquences dramatiques pour l'emploi. Les salariés réclament maintenant une intervention de l'Etat, l'estimant responsable de la situation.
"Les cars Macron sentent le sapin", écrit la fédération syndicale dans un communiqué publié quelques minutes après l'annonce de la candidature d'Emmanuel Macron. "Loin des espérances de développement de ce nouveau marché low-cost, nous assistons à un véritable gâchis financier où l'argent public est déversé dans un puits sans fond selon la Fédération CGT".
Les salariés veulent manifester leur mécontentement ce vendredi 18 novembre partout en France. Ils prévoient aussi de bloquer le même jour la ville de Lyon avec leurs méga-bus. Espérant ainsi un réaction des pouvoirs publics et de bien meilleures indemnités de licenciement.
Les salariés veulent manifester leur mécontentement ce vendredi 18 novembre partout en France. Ils prévoient aussi de bloquer le même jour la ville de Lyon avec leurs méga-bus. Espérant ainsi un réaction des pouvoirs publics et de bien meilleures indemnités de licenciement.