Ce dimanche 14 avril, la 18ᵉ édition de la Traversée de Lyon a permis aux amateurs de belles carrosseries et de voitures anciennes de profiter d'un défilé motorisé hors du commun. Une parade mécanique qui a fait fi de la ZEF.
De la 2CV familiale aux mythiques cabriolets en passant par les bolides d'antan, l'édition 2024 de "La traversée de Lyon" a réuni des centaines de voitures anciennes, des plus luxueuses aux plus populaires. Au volant, des passionnés. Exit la compétition, vive le plaisir.
Ces véhicules de collection ont pris le départ à 8 h 30 du parc de l'Hippodrome à La Tour-de-Salvagny pour rejoindre le centre-ville de Lyon. Le cortège de voitures anciennes est passé par les artères principales avant de revenir à son point de départ via le 9ᵉ arrondissement. Un circuit plaisir avec une météo estivale en prime. Les conducteurs qui avaient la chance de se trouver au volant d'une décapotable ont apprécié.
Conducteurs du dimanche...
La manifestation a rassemblé des centaines d'amoureux de belles carrosseries et de moteurs d'exception. Les bolides racés et élancés, ce sont ceux que l'on remarque au premier coup d'œil. Une question de ligne et de puissance du trait. Propriétaire de deux automobiles de collection, Michel Pignard est au volant d'une rutilante décapotable ce matin. "J'ai toujours eu l'attrait des voitures anciennes (...) Mais quand on aime les voitures anciennes, on aime aussi les modernes qui sont plus faciles à conduire", reconnaît l'ancien pilote automobile qui admet qu'autrefois les automobiles avaient du chien. Une question de lignes et de design.
Cet ancien professionnel, qui a fait 11 fois les 24 heures du Mans, a conduit plus d'un bolide et en connaît un rayon sur les belles mécaniques. "J'ai failli naître dans une traction. Mon père était garagiste à l'époque", assure-t-il avec un grand sourire.
Au détour du parking de La Tour-de-Salvagny, attendant le départ, on croise aussi Noël, un autre conducteur du dimanche. Il participe à la Traversée de Lyon et prend la route au volant d'une modeste Aronde de 1958. Moins tape-à-l’œil et moins racée, son utilitaire grand public sait aussi attirer les regards et les éloges. "On se fait souvent arrêter pour nous demander ce que c'est", explique-t-il.
L'heureux propriétaire avoue se servir de sa sympathique auto presque tous les week-ends, pour le plaisir de la promenade et le plaisir de "prendre son temps" sur la route. Mais Noël prévient : "Il vaut mieux être mécanicien, même si ce n'est pas une Ferrari". La mécanique de sa Simca Aronde a le mérite d'être moins compliquée. Bonus, "on retrouve toutes les pièces de ces autos", assure le passionné. Avis aux amateurs qui n'oseraient pas se lancer.
Bouche-à-oreille
À l'origine, en 2007, la Traversée de Lyon, c'était juste une idée de copains. "Un jour, j'ai découvert qu'il existait une traversée de Paris, et je me suis engouffré dans le truc. J'ai déposé l'idée et ça a commencé avec un copain, un dimanche matin. On s'est retrouvé 64 voitures au départ du Pérollier. C'était simplement le bouche-à-oreille. Les gens ont trouvé ça sympa," explique Jean-Pierre Benozillo, le président et créateur de cette manifestation automobile. Preuve du succès, l'année suivante, le nombre de participants avait plus que doublé. Aujourd'hui, avec près de 600 participants, la Traversée de Lyon a fait le plein. Un brin provocateur dans la ville verte.