Depuis le début de l'année 2025, les principales routes du Grand Est sont gérées par la Région. La collectivité a programmé plusieurs chantiers pour remettre à niveau son réseau routier.
Un milliard d’euros. C'est le montant alloué par la Région Grand Est, jusqu'en 2035, pour moderniser et sécuriser 525 km de routes nationales, qui depuis le 1er janvier 2025, ne sont plus à la charge de l'Etat mais de la Région.
Plusieurs chantiers sont prévus pour fluidifier le trafic, notamment sur l’A31 en Lorraine, où des travaux auront lieu sur plusieurs échangeurs, et sur la RN4 entre Gogney (Meurthe-et-Moselle) et Saint-Georges (Moselle), avec le début de l’élargissement à 2×2 voies, attendu depuis des années.
Pour renforcer la sécurité, des installations sont programmées, comme sur la RN4, avec la déviation de Saint-Dizier (Haute-Marne), ou sur la RN44 avec la construction d’un giratoire à Couvrot (Marne).
Des dispositifs environnementaux ont aussi été annoncés avec la création de passages pour la faune et des installations pour la protection de la ressource en eau sur l'ensemble du réseau routier. À partir de 2026, des protections acoustiques seront par ailleurs mises en place sur l'A31, à proximité de Metz (Moselle), Maxéville et Champigneulles (Meurthe-et-Moselle), pour le plus grand bonheur des riverains.
Une "éco-contribution" pour financer les chantiers
D'ici 2027, la Région souhaite mettre en place une éco-contribution pour les poids lourds afin de financer ses investissements et compléter les dotations de l’Etat. En effet, le taux de camions étrangers ou hors Grand Est représente entre 60% et plus de 90 % du trafic.
Le dispositif reposera sur une redevance kilométrique pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes, transportant des marchandises et circulant sur le réseau routier. Outre les rénovations, ces contributions permettront d’inciter "les transporteurs à adopter des véhicules moins polluants", et "de réguler les flux de poids lourds en transit", selon le site du Grand Est.
Cette gestion expérimentale des routes par la Région durera jusqu’à la fin de 2029, "avec l’objectif de pérenniser cette démarche si elle s’avère concluante."