À Bron, une maison partagée pour seniors accueille une dizaine de résidents âgés. Les pensionnaires disposent chacun d'une chambre et d'une salle de bains. La plupart des activités se déroulent dans les espaces communs, pilotées par des auxiliaires de vie et une gouvernante. Une alternative à l'Ehpad et à la solitude des seniors.
Depuis bientôt un an, ils sont une dizaine de seniors à vivre ensemble sans être pour autant contraint à rejoindre un Ehpad. Des espaces communs aident à maintenir des liens sociaux fondamentaux pour la santé.
Lutter contre la solitude
Autour de la table, ils sont une dizaine, avant d'arriver à la résidence, ils ne se connaissaient pas. Là, les conversations vont bon train, comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Dans cette résidence pour seniors, c'est la convivialité qui prime. Les chambres n'ont pas de coin cuisine, les pensionnaires partagent les temps forts de la journée, repas, jeux, sorties...
Francine De Cristoforo a 96 ans, elle reste coquette et demande même à sa coiffeuse, Marilyne de venir à domicile. "J'ai quitté Nice, explique la nonagénaire, parce que j'étais trop seule. Ici, j'ai retrouvé de la compagnie et j'ai retrouvé ma famille qui n'est pas loin."
Certains résidents habitaient le secteur, c'est le cas de Suzanne Verot, 92 ans. Cette ancienne assistante sociale est passionnée de lecture. "Cela contribue à ce que je me sente chez moi, c’est-à-dire un lieu où je peux me retrouver, où il y a des souvenirs. C'est un petit établissement donc, on arrive à tous se connaître, c'est convivial car à table nous sommes dix, donc on peut avoir des discussions intéressantes et puis on fait des activités ensemble, on peut aller se promener."
Un personnel au petit soin
Dans la cuisine, Lilian Blasquez, auxiliaire de vie, fatigue la salade tout en s'entretenant à propos d'une pensionnaire avec Agnès Dupuy, la présidente des résidences Senioryta.
Le quotidien des seniors est encadré par 1000 et une attentions du personnel. "C'est une vie familiale, conviviale, dit Lilian. Nous avons pris nos marques depuis l'ouverture de la maison et eux aussi. Nous nous sommes vraiment tous adaptés. Nous connaissons les habitudes de chacun et les caractères."
"Le but c'est que des liens se créent entre résidents, explicite Agnès Dupuy, car finalement leur monde est limité. Au niveau du personnel sur place, on a vraiment le temps pour s'occuper d'eux de manière très personnalisée. L'objectif c'est également qu'ils créent des liens entre eux par le biais des animations et des temps collectifs."
Les pensionnaires sont quasi autonomes, chaque chambre dispose d'une salle d'eau, ce qui permet à chacun de conserver son intimité au sein d'une maison pour tous.