Sur la plage surveillée de la base nautique de Condrieu dans le Rhône, la baignade est interdite après que l'Agence Régionale de Santé a détecté dans l'eau, la présence de cyanobactéries.
Une plage complètement désertée et une autre envahie de baigneurs, quelques mètres plus loin. Image d'un certain paradoxe.
Depuis samedi 27 juillet la baignade est interdite sur la zone surveillée de la base nautique. L'ARS a effectué des prélèvements et constaté des taux d'anatoxine supérieurs aux normes autorisées. La commune a donc pris un arrêté. En haut du mat le drapeau rouge est hissé, des panneaux d'information ont été placés à l'entrée du site, sans toutefois préciser les raisons précises de cette décision.
L'arrêté municipal est respecté sur la zone de baignade surveillée, mais au delà des bouées, sur les plages non surveillées, de nombreuses familles barbotent dans l'eau, manifestement mal ou pas informées des dangers potentiels pour la santé et des risques éventuels de noyade.
Car comme le précise le maire Philippe Marion :" Il incombe à chacun de prendre ses responsabilités individuelles, à chacun de s'engager à respecter les consignes. "
En revanche, les activités nautiques sont maintenues sur la base de loisirs. Elle continue à faire tourner ses installations de wake-board. Le gérant du WamPark Renaud Lambolez, explique : " Il y a une norme différente définie par l'Agence Régionale de Santé. Tout dépend du temps d'immersion du visage dans l'eau. Pour nos activités les gilets de flotaison sont obligatoires,en théorie l'ingestion d'eau est presque impossible. "
L'affluence a néamoins baissé en raison de la fermeture de la plage privée, c'est le cas notamment de groupes qui annulent : ils avaient réservé une journée de sport à la base nautique et avaient également prévu activité plage pour les plus jeunes. Le chiffre d'affaire plonge, de 50 % affirme Renaud Lambolez.
De nouveaux résultats sont attendus mercredi 31 juillet, avec l'espoir d'une amélioration prochaine. Les services de la mairie et de l'ARS ont déjà constaté la diminution des volumes d'algues vertes.
La préoccupation essentielle c'est le risque de noyade. Un homme de 42 ans a perdu la vie dans le lac de la base de loisirs, le 23 juillet.