Selon les relevés de Météo France, cet été a été le plus chaud depuis 2003 dans notre région. Des épisodes de chaleur caniculaire qui ont entraîné une augmentation de la pollution atmosphérique conséquente dans l’agglomération lyonnaise en particulier.
C’est sans doute un été dont on se souviendra longtemps comme ce fut le cas pour l’année 2003, où une vague de chaleur de plus de 5 semaines avait entraîné un grand nombre de morts dans toute la France, l’été même et dans les temps qui suivirent.
Les trois vagues qui ont déferlé sur notre région cet été ont des conséquences sur la pollution. Les indices de la qualité de l’air ont globalement été mauvais, indique ATMO Auvergne / Rhône-Alpes (https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/article/qui-sommes-nous) , tout spécialement sur Lyon, le nord-Isère, la côtière de l’Ain, la Drôme et l’Ardèche.
Néfaste concentration dans l'agglomération lyonnaise
Mais c’est bien sur l’agglomération lyonnaise que ce niveau de pollution a été le plus inquiétant. Le bilan est sans appel : parmi les trois gaz faisant l’objet d’une attention accrue, l’ozone a vu ses niveaux exploser, avec des valeurs horaires supérieures à 130 microgrammes par mètre cube. L'ozone se forme à partir des transformations chimiques des oxydes d'azote (NOx) et des composés organiques volatils (COV), principalement émis par le trafic routier et les activités industrielles, surtout en période de fortes chaleurs. Cet été, combiné au dioxyde de soufre, au dioxyde d’azote et aux particules fines, il a engendré une situation délétère, notamment chez les personnes faisant l’objet de fragilités respiratoires.
Car au-delà des toux sèches, les irritations peuvent se traduire par des crises d’asthme, allant jusqu’à une diminution des fonctions pulmonaires. Enfants et personnes âgées sont les plus vulnérables face à ces émissions conjuguées jugées très néfastes.
Pour autant, ces difficultés respiratoires récurrentes ne sont pas susceptibles d’entraîner la mise en place d’un plan de vigilance pollution ou de dispositifs d’information ou d’alerte de la part de la préfecture, précise ATMO. Il serait activé si « les concentrations horaires d’ozone dépassaient 180 microgrammes par m3, sur un territoire supérieur à 25 km2. » Il n’empêche : « plusieurs centaines de milliers d’habitants auront été exposés aux dépassements des valeurs sanitaires préconisées par l’OMS. »
Face à ces pollutions ne surtout pas baisser les bras
L’organisme expert de référence sur l'air en région Auvergne-Rhône-Alpes considère « indispensable de poursuivre et d’accentuer les actions engagées, étant donné que le réchauffement climatique contribue, via la hausse des températures, à amplifier les concentrations d’ozone, car les principales sources identifiées et concernées par les efforts à fournir sont le transport, les activités économiques, l’agriculture et l’utilisation de solvants dans les produits du quotidien ».
Ce n’est sans doute pas un hasard si la Métropole de lyon a voté en début de semaine l’extension de la zone de faibles émissions (ZFE) (https://zfe.grandlyon.com/) à vingt nouvelles communes de l’agglomération, très touchées par ces formes de pollution, en particulier les enfants.