La métropole de Lyon a présenté la première ligne de son REV (Réseau Express Vélo) qui reliera les 59 communes de la métropole au centre de Lyon. 100 km de pistes existent déjà. Il en reste 150 à créer d'ici 2026.
Après Strasbourg et Grenoble, la métropole de Lyon a lancé vendredi le projet REV, pour Réseau Express Vélo. Concrètement, ce sont 250 km de pistes cyclables à créer ou aménager d'ici 2026 pour relier les communes de l'agglomération à la ville-centre. L'objectif étant de réduire le trafic automobile.
Multiplier les déplacements à vélo par trois
"On veut tripler les déplacements en vélo d'ici 2026, c'est ambitieux mais c'est possible", assure le président écologiste de la métropole de 1,4 millions d'habitants, Bruno Bernard. La première ligne de ce réseau, longue de 17 km entre Vaulx-en-Velin à l'est et Saint-Fons au sud, dans la "vallée de la chimie" où travaillent des milliers de personnes, a été présentée à la presse dans l'enceinte de l'université Lyon 2 sur les quais du Rhône. Ceux-ci sont déjà bien aménagés et fréquentés, avec plus de 14.000 passages à vélo par jour recensés la semaine dernière. Mais un tronçon manquant à hauteur de l'université sera réalisé d'ici à mars 2022.
Sur les 250 km du réseau, 100 km existent déjà, "peu ou prou" au format du futur réseau, selon Fabien Bagnon, vice-président de la métropole chargé de la voirie et des mobilités actives. La norme de largeur sera de 3 à 4 mètres selon les endroits, les pistes cyclables devant être séparées de la circulation routière par des bordures, gage de sécurité. Outre des travaux d'élargissement là où ce sera nécessaire, 150 km de voies devront donc être créés.
La ligne 1 Saint-Fons - Vaulx, qui desservira aussi le campus universitaire de la Doua au nord et la Halle Tony Garnier (une salle de spectacles) au sud, sera prolongée progressivement vers ses extrémités, en lien avec la réalisation de nouvelles lignes de tramway, à partir de 2024.
Le vélo, pas que pour les bobos
Hélène Geoffroy, maire PS de Vaulx-en-Velin, voit dans le développement des mobilités "un enjeu majeur pour désenclaver les quartiers populaires". Elle attendait une ligne de tramway depuis longtemps et se félicite de l'arrivée concomitante du vélo, qui "ne doit pas concerner que les plus aisés".
Pour l'heure, le réseau fait souvent défaut au-delà du périphérique.
Objectif : baisse de la pollution
Bruno Bernard comme Grégory Doucet, maire EELV de Lyon, voient aussi dans le développement du vélo, aux dépens de la voiture, de quoi réduire la pollution tout en améliorant la santé publique et le pouvoir d'achat. Une enveloppe de 100 millions d'euros est prévue pour les 250 km de réseau, prévu sur 320 km à terme.
L'ensemble du tracé sera dévoilé en septembre au terme d'une concertation avec les maires de l'agglomération (qui compte 59 communes) et les associations d'usagers.