La garde à vue de l'exploitant du manège a été prolongée ce dimanche 1er avril, au soir. Le forain devrait être présenté, lundi, au Parquet et une information judiciaire ouverte. L'entretien du manège qui s'est affaissé, faisant un mort à la fête foraine de Neuville-sur-Saône, est pointé du doigt.
Vingt-quatre heures se sont écoulées depuis l'accident de manège qui a coûté la vie à un père de famille de 40 ans. Vingt-quatre heures que les enquêteurs et experts ont mis à profit pour clarifier les circonstances du drame qui s'est produit ce 31 mars, à une dizaine de kilomètres de Lyon.
La thèse désormais retenue : l'homme qui est décédé, était bien monté à bord du manège, et il a été éjecté de la nacelle lorsque le vérin central a brusquement lâché. Selon une source proche de l'enquête, "il manquait une des trois ceintures de sécurité dans la nacelle, et la victime n'était donc pas attachée". L'autopsie doit encore déterminer si la victime a également été atteinte par un des éléments de décor qui se sont détachés de l'attraction lors de l'accident.
L'absence de cette ceinture de sécurité à bord d'une des nacelles fait partie des "importantes carences d'entretien constatées sur le manège".
L'entretien, la maintenance de l'attraction, cela relève de la responsabilité de son exploitant. Celui-ci est légalement tenu de pouvoir certifier d'un contrôle technique annuel.
Au lendemain de l'accident, Valérie Glatard, maire de Neuville-sur-Saône, a pourtant indiqué que le forain, lors de son installation à la fête foraine, avait déclaré son manège conforme et correctement installé.
Une dizaine d'auditions de personnes présentes samedi 31 mars à la fête foraine de Neuville-sur-Saône ont été menées.
La garde à vue de l'exploitant du manège a été prolongée ce 1er avril, au soir. Il devrait être présenté au Parquet, lundi, dans la journée et une information judiciaire devrait être ouverte.
En hommage aux victimes de l'accident, la municipalité de Neuville-sur-Saône organisera un temps de recueillement mardi 3 avril à 18h, place Jean Christophe, devant l'Espace Jean Vilar.