Le huis clos a été ordonné pour ce procès dans lequel comparait Morad Aggoun, ex-conseiller métropolitain et ancien 2ᵉ adjoint en charge du personnel municipal et du logement à la mairie de Vaulx-en-Velin. Il est accusé de viol, agressions sexuelles et harcèlement.
Le huis clos a été ordonné pour ce procès qui s'est ouvert ce 25 septembre devant la cour d'assises de Lyon. Un procès dans lequel comparaît Morad Aggoun, ancien adjoint en charge de l'emploi et du logement de la mairie de Vaulx-en-Velin, accusé de viol et d'agressions sexuelles.
"Les faits se caractérisent par le secret mis en place par l’accusé autour de son bureau dans lequel travaillaient les victimes qui se constituent parties civiles dans ce dossier. Cet autre huis clos, qui a rendu possible tous les excès, j’aurais souhaité le briser par une audience publique pour que cette affaire éclate au grand jour", regrette toutefois Me Bertrand Sayn, avocat des parties civiles.
Traumatisme
Ce matin, les trois plaignantes n'ont pas assisté à l’entièreté de lecture des faits. Elles sont "traumatisées et affaiblies" selon leur avocat. Il était donc nécessaire de les protéger en demandant un huis clos pour ce procès.
Une ancienne secrétaire accuse Morad Aggoun de viol et d'agression sexuelle. Deux autres collaboratrices ont porté plainte. L’une se plaint d'avoir été embrassée de force sur la bouche. L'autre dénonce des attouchements poussés, des mains baladeuses, des baisers et des réflexions sur son physique. Des actes qui remontraient à 2014 et 2016 et auraient eu lieu dans le bureau de Morad Aggoun à la mairie de Vaulx-en-Velin.
Placé en détention provisoire le 23 janvier 2016, Morad Aggoun est depuis le 19 mai de cette même année placé sous contrôle judiciaire et comparaît libre.
"Grivoiseries"
La maire, Hélène Geoffroy, avait démis de ses fonctions son ancien adjoint à l’emploi et au logement après la première plainte déposée pour viol en 2016.
Morad Aggoun a toujours nié les faits dont il est accusé et parle de "relations consenties" et de jeux “badins”. Il était connu pour ses “grivoiseries et sa drague poussée”, mais aussi pour son caractère autoritaire.
Deux des trois ex-secrétaires avaient des statuts précaires à l'époque des faits car elles n'étaient pas titulaires de leur poste. En tant qu’élu adjoint en charge du personnel municipal, c’est lui qui détenait la signature d’une mutation ou d’une titularisation. Une circonstance aggravante pour ce procès.