Dans la lignée des signalements et interpellations d'"influenceurs" appelant à la haine, à la commission de crimes et délits à Brest, Grenoble ou Montpellier, la préfecture du Rhône a effectué des signalements aux autorités compétentes.
C'est une démarche qui fait suite aux signalements puis interpellations de différents "influenceurs" algériens à Brest, Grenoble ou encore Montpellier appelant à la haine et à la violence en ligne, sur les réseaux TikTok ou X (anciennement Twitter).
La préfecture du Rhône a, à son tour, transmis aux autorités compétentes, police et justice, des informations concernant des cas d'individus aux agissements similaires et a priori demeurant sur le territoire de la région.
Selon les services de la préfète Fabienne Buccio, trois influenceurs résidant présumément à Lyon ou dans ses environs sont particulièrement ciblés :
- Sofia Benlemmane, suivie par des centaines de milliers d'abonnés, aurait proféré des insultes en arabe lors d'un live TikTok en septembre, s'en prenant notamment à la France.
- Abdesslam "Bazooka" est accusé d'avoir menacé d'égorger les opposants au gouvernement algérien dans une vidéo publiée le 10 décembre.
- Laksas06 aurait relayé le 11 décembre un message audio présentant la diaspora algérienne en France comme des "soldats dormants" prêts au sacrifice.
Plusieurs influenceurs appelant à la haine ou à la violence dans des vidéos publiées sur Tik Tok ont été signalés aux autorités compétentes par la préfecture du Rhône à Lyon ⤵️ https://t.co/rB2HyeocH4
— Préfète de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) January 6, 2025
Au cours du week-end, il apparaît que plusieurs personnes avaient contacté la préfecture pour émettre de premiers signalements concernant de possibles appels à la haine et à la violence. D'après les éléments qui ont été transmis, ces personnes sont susceptibles de demeurer sur le territoire de notre région.
Une vigilance accrue des autorités ... mais aussi des internautes
Cette démarche s'inscrit dans un contexte de surveillance renforcée des contenus en ligne susceptibles de promouvoir la haine ou la violence. Les autorités françaises semblent déterminées à "ne rien laisser passer", comme l'a souligné le ministre de l'Intérieur, face à la propagation de discours haineux sur les réseaux sociaux, particulièrement lorsqu'ils émanent d'influenceurs à large audience.
La préfecture rappelle que tout un chacun peut signaler des contenus inappropriés directement sur la plateforme Pharos. Un tweet de la police nationale l'évoquait encore ce week-end.
#Pharos | Ayez le bon réflexe, signalez les contenus illicites sur la plateforme Pharos. Les policiers veillent 24h/24 pour les détecter, les collecter et les faire retirer. Les auteurs s’exposent à des poursuites judiciaires.
— Police nationale (@PoliceNationale) January 5, 2025
👉 https://t.co/cC9MlFy1dY https://t.co/BQYLsfCHRi